L'affaire Justine Vayrac, disparue dans la nuit du 22 au 23 octobre 2022 continue d'avoir ses mystères, mais l'enquête a permis une avancée. Si Lucas L. a avoué quatre jours plus tard avoir tué la jeune femme de 20 ans, maman d'un petit Gabin, les circonstances de son décès brutal et violent ne sont pas complètement éclaircies. Le Parisien annonce une nouvelle information : les analyses toxicologiques, rendues publiques ce jeudi 8 décembre par Baptiste Porcher, le procureur de Limoges, ne révèlent aucune trace de produits exogènes.
Ce qui veut dire que la victime, qui est décédée après une sortie en discothèque à Brive-la-Gaillarde (Corrèze), n'a pas été droguée. Les produits qui ont été retrouvés dans son corps sont de l'alcool et des médicaments qui lui avaient été prescrits à la suite d'une tentative de suicide. Ce qui écarte donc la sérieuse hypothèse de drogue placée dans son verre en boîte, émise parce que ses amis avaient rapporté que Justine s'était plainte qu'on lui ai mis un "truc dans son verre".
Des questions planent toujours quant à elle sur les mobiles de Lucas L. Rapidement mis en cause grâce au déroulé précis d'un ami de Justine - Théo qui a été témoin de la duplicité du présumé coupable -, il avait parlé d'une relation consentie après avoir dans un premier temps évoqué un viol qu'il aurait commis sous la pression d'un mystérieux deuxième homme.
A présent, l'enquête est là pour déterminer avec précision les circonstances de la mort de Justine et comprendre le mobile du meurtrier. Lucas L. doit répondre lors de son interrogatoire devant la juge d'instruction. L'autopsie a mis en évidence des signes d'une grande violence lors de ce rapport, caractérisé par un hématome au niveau de l'utérus de la victime "compatible avec un viol", rappelle Le Parisien. La cause de la mort ne serait pas ce seul coup de poing évoqué par l'intéressé, mais un étranglement, avec la preuve de la ficelle retrouvée autour du cou de la jeune femme qui a tracé un "sillon de pendaison complet", et causé "une fracture du larynx". Les éléments sont particulièrement durs à lire : "des traces de coups ont également été décelées sur son corps, avec une forme d'acharnement au visage : nez cassé, plaie délabrante courant jusqu'à la mâchoire... Un traumatisme facial, selon les termes des légistes, dû à de multiples coups à l'aide d'un objet contondant." Ce dernier n'a pas été retrouvé pour l'heure.
Lucas L. reste présumé innocent des faits qui lui sont reprochés jusqu'à la clôture définitive du dossier.