C'est l'un des drames qui a secoué le Venezuela au début de l'année. Le 6 janvier, Monica Spear, actrice de telenovelas et ancienne reine de beauté, était assassinée dans sa voiture en compagnie de son mari, Thomas Barry. Comme un miracle, leur fillette de 5 ans, Maya, sera seulement blessée à la jambe. Trois mois après le drame, celle-ci se remet petit à petit de ses blessures et vient de débuter une nouvelle vie aux Etats-Unis...
"Ce n'est pas un pays pour grandir"
Rafael Spear, père meurtri de l'ex-Miss Venezuela 2004, a gagné son combat pour éloigner sa petite-fille de Caracas. Depuis le 1er février, la jeune Maya, qui ignorerait toujours que ses parents sont morts, l'a en effet rejoint à Orlando où il vit, comme il l'a tweeté, photo de la jeune orpheline dans l'avion à l'appui. Et après plus d'un mois passé aux Etats-Unis, la jambe de Maya, touchée par une balle, va mieux selon son grand-père, qui a posté un autre cliché d'elle, tout sourire au Parc Disney World à Orlando et bien sur ses pieds.
Au moment de la mort de Monica Spear, sa fille avait d'abord été confiée aux cousins de l'ancienne reine de beauté, habitants à Caracas. Ce qui inquiétait fortement son grand-père. "Ce n'est pas un pays pour grandir", avait-il déclaré, la voix nouée par le chagrin, sur CNN. Il faut dire qu'au Venezuela, l'insécurité fait des ravages. Selon le gouvernement, plus de 11 000 personnes auraient été assassinée en 2013, même si certaines ONG évoquent entre 25 000 et 30 000 victimes, tandis qu'une autre reine de beauté du pays a été tuée quelques jours plus tard.
Trois nouveaux suspects arrêtés
Avec la petite Maya à ses côtés, Rafael Spear va donc tenter de continuer à faire son deuil. Pour les deux mois de la mort de Monica, le père de la Miss Venezuela, très actif sur Twitter, a retweeté de nombreux anciens messages postés par sa fille, dans lesquels elle exprime toute sa joie de vivre et d'être mère.
Dans son malheur, Rafael Spear a du être satisfait de voir que l'enquête policière avait avancé. Les forces de l'ordre ont ainsi arrêté trois autres suspects de 18, 21 et 28 ans, accusés d'homicide volontaire, de vol aggravé et de port d'arme prohibé. La police avait auparavant arrêté sept autres suspects dont deux mineurs de 17 et 15 ans, inculpés pour les mêmes faits ainsi que refus d'obtempérer et association de malfaiteurs.