Les derniers jours de Sophie Lionnet ont été un véritable calvaire. L'autopsie du corps calciné de la jeune femme de 21 ans vient d'être dévoilée, lors du neuvième jour du procès qui se déroule actuellement à Londres, comme le rapporte l'Est Eclair. La déposition du médecin légiste a en effet été entendue par la cour ce jeudi 29 mars.
Le corps brûlé à 95 % de la nounou française a révélé de nombreuses preuves d'une agression particulièrement violente étalée sur plusieurs jours avant sa mort. Le légiste, Professeur Mangham, a pu confirmer qu'elle avait eu "4 côtés brisées et son sternum enfoncé" à peine 3 jours avant d'être assassinée. Enfin, la fille au pair a eu "la mâchoire cassée" par un objet contondant "au moins 2 heures avant sa mort".
Sophie Lionnet était arrivée à Londres en janvier 2016, employée comme jeune fille au pair pour s'occuper des deux enfants de Sabrina Kouider. Son corps avait été retrouvé par les pompiers le 20 septembre 2017. Les autorités avait été alertées par des voisins, intrigués par un feu dans la zone résidentielle de Southfields, dans le sud-ouest londonien.
Depuis, de nombreux éléments relatent le calvaire subi par la jeune femme qui d'après l'AFP vivait "comme une prisonnière et était maltraitée par le couple de Français. Victime de violences pendant des mois, elle dormait dans la chambre des enfants, sur un lit superposé, et vivait sous l'emprise de ses employeurs, qui la nourrissaient peu et la battaient, selon des voisins".
Sabrina Kouider était en conflit avec le père de son fils, Mark Walton, membre fondateur du boysband irlandais Boyzone, pour lequel elle avait développé une obsession. Après leur rupture en 2013, elle a accusé le chanteur de pédophilie, d'agressions sexuelles et de harcèlement. Lors du procès, elle a reproché à Sophie d'avoir permis une rencontre entre son fils et Walton, accusant ce dernier d'avoir drogué et violé l'enfant. Elle a depuis reconnu avoir porté de fausses accusations.
Sabrina Kouider, 35 ans, et son compagnon Ouissem Medouni, âgé de 40 ans, plaident non coupable pour le chef d'accusation de meurtre. Ouissem Medouni plaide lui coupable pour entrave au fonctionnement de la justice.