Comme pour chaque évènement d'une telle ampleur, les Jeux Olympiques de Paris 2024 n'ont pas pu échapper aux polémiques. Si tout s'est bien passé dans l'ensemble, il y a quelques affaires qui ont éclaté au cours de la compétition. Certains français sont impliqués, à l'image du coureur Hugo Hay, attendu en finale du 5000 m et qui s'est retrouvé dans une sombre tourmente après une série de messages sur les réseaux sociaux. Mais l'affaire qui a fait le plus parler concerne une boxeuse algérienne.
À 25 ans, Imane Khelif a participé à ses premiers Jeux Olympiques à Paris et lors de son tout premier combat, une polémique éclate. Opposée à l'Italienne Angela Carini lors de son premier combat, elle l'emporte après abandon de son adversaire au bout de quelques secondes de match. Après la rencontre, son adversaire crie à l'injustice, arguant que l'Algérienne ne devrait pas combattre chez les femmes et un débat sur l'hyperandrogénie de la boxeuse voit le jour. Durement critiquée aux JO, un célèbre médaillé est monté au créneau pour la défendre. "On est parti l'accuser dans son intégrité, quelle honte. Quelle honte !", a déclaré l'ancien boxeur Brahim Asloum sur le plateau de Quels Jeux !.
À l'inverse, plusieurs célébrités ont critiqué la présence d'Imane Khelif, qui a remporté la médaille d'or de boxe aux JO 2024. C'est notamment le cas de J. K. Rowling, qui a partagé sur X (anciennement Twitter) un article du média anglais The Telegraph expliquant que "quelqu'un atteint de troubles du développement sexuel ne peut pas changer la façon dont il est né, mais il peut choisir de ne pas tricher, il peut choisir de ne pas prendre de médailles aux femmes, il peut choisir de ne pas causer de blessure". L'homme d'affaires et patron de X, Elon Musk s'en est également pris à la jeune algérienne.
Visiblement, Imane Khelif a eu vent de toutes les critiques qu'elle a subi et elle a décidé de déposer une plainte contre X pour "actes de cyberharcèlement aggravé". Une enquête a depuis été ouverte, comme l'a indiqué le parquet de Paris. L'avocat de la boxeuse algérienne, portée disparue par le passé pour une raison inattendue, a précisé au magazine américain Variety que l'écrivaine anglaise était visée par cette plainte. "J. K. Rowling et Elon Musk sont cités dans le procès, entre autres", précise Nabil Boudi ce mardi 13 août.