Image du film Harry Brown avec Michael Caine
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Michael Caine, acteur britannique de 77 ans, est un homme qui peut être fier de sa carrière. Alors qu'il sera bientôt à l'affiche du film choc Harry Brown et prochainement de retour en Alfred dans Batman - The Dark Knight Rises, la France a récemment rendu hommage à cette personnalité. Acclamée, la star ne se repose pas pour autant sur ses lauriers et s'exprime avec force pour Le Figaro Magazine sur la situation sociale de son pays.
Dans Harry Brown (en salles le 12 janvier) de Daniel Barber avec également Emily Mortimer, il incarne un ancien militaire qui décide de venger son ami, assassiné par des dealers, en éliminant les responsables. Ce personnage fait écho au passé du comédien, même s'il y a bien des différences : "J'ai été soldat durant la guerre de Corée, alors que je suis à l'opposé de ce que peut être un militaire. Je suis le contraire d'un dur, je suis quelqu'un de très gentil dans la vie de tous les jours, alors que je viens d'un milieu très violent, puisque j'ai fréquenté pas mal de gangs et de mauvais garçons dans ma jeunesse."
Le sujet de ce long métrage touche donc en plein coeur Michael Caine et il est également brûlant d'actualité : "Le film parle d'un problème que les élites anglais refusent de regarder en face : le pétrin dans lequel se trouvent les gens habitant dans ces quartiers pauvres de la périphérie des grandes villes et qui sont régentés par des bandes de jeunes gangsters."
Plus que jamais, il se sent concerné par ce qui se passe dans son pays : "Vous savez, je suis issu de la classe populaire, mon père était vendeur de poissons sur les marchés. C'est de là que je viens et je m'en suis extrait pour ne pas rester dans la pauvreté." De quelles convictions politiques se doublent cette colère contre le contexte social britannique ? "Je ne suis inscrit dans aucun parti politique : j'ai voté pour Thatcher dans les années 80, puis pour Tony Blair, car je pense que l'alternance est un bon moyen de ne pas laisser le parti élu s'endormir dans le confort du pouvoir. L'an dernier, j'ai soutenu David Cameron."
S'il peut afficher son soutien, il veut avant tout rester un homme indépendant, en témoigne le conseil qu'il donnerait aux comédiens en herbe : "N'écoute jamais les vieux acteurs ! Tous les comédiens plus expérimentés, que j'ai rencontrés jeune, me disaient de laisser tomber. Il ne faut pas écouter les conseils. Un conseil est gratuit, autrement dit, il ne vaut rien du tout. Churchill a dit : 'Si vous êtes en train de traverser l'enfer, continuez d'avancer !' C'est lui qu'il faut écouter !"
Retrouvez l'intégralité de l'entretien dans Le Figaro Magazine du 8 janvier 2011.
Dans Harry Brown (en salles le 12 janvier) de Daniel Barber avec également Emily Mortimer, il incarne un ancien militaire qui décide de venger son ami, assassiné par des dealers, en éliminant les responsables. Ce personnage fait écho au passé du comédien, même s'il y a bien des différences : "J'ai été soldat durant la guerre de Corée, alors que je suis à l'opposé de ce que peut être un militaire. Je suis le contraire d'un dur, je suis quelqu'un de très gentil dans la vie de tous les jours, alors que je viens d'un milieu très violent, puisque j'ai fréquenté pas mal de gangs et de mauvais garçons dans ma jeunesse."
Le sujet de ce long métrage touche donc en plein coeur Michael Caine et il est également brûlant d'actualité : "Le film parle d'un problème que les élites anglais refusent de regarder en face : le pétrin dans lequel se trouvent les gens habitant dans ces quartiers pauvres de la périphérie des grandes villes et qui sont régentés par des bandes de jeunes gangsters."
Plus que jamais, il se sent concerné par ce qui se passe dans son pays : "Vous savez, je suis issu de la classe populaire, mon père était vendeur de poissons sur les marchés. C'est de là que je viens et je m'en suis extrait pour ne pas rester dans la pauvreté." De quelles convictions politiques se doublent cette colère contre le contexte social britannique ? "Je ne suis inscrit dans aucun parti politique : j'ai voté pour Thatcher dans les années 80, puis pour Tony Blair, car je pense que l'alternance est un bon moyen de ne pas laisser le parti élu s'endormir dans le confort du pouvoir. L'an dernier, j'ai soutenu David Cameron."
S'il peut afficher son soutien, il veut avant tout rester un homme indépendant, en témoigne le conseil qu'il donnerait aux comédiens en herbe : "N'écoute jamais les vieux acteurs ! Tous les comédiens plus expérimentés, que j'ai rencontrés jeune, me disaient de laisser tomber. Il ne faut pas écouter les conseils. Un conseil est gratuit, autrement dit, il ne vaut rien du tout. Churchill a dit : 'Si vous êtes en train de traverser l'enfer, continuez d'avancer !' C'est lui qu'il faut écouter !"
Retrouvez l'intégralité de l'entretien dans Le Figaro Magazine du 8 janvier 2011.