Si son père est une star de la musique, c'est chez les entrepreneurs que Michael Goldman s'est fait une réputation. Emblème du crowdfunding en France avec MyMajorCompany, le fils de Jean-Jacques est à 36 ans un chef d'entreprise comblé. Côté affaires, mais aussi en dehors, comme il le confie dans le magazine Management.
Mon ambition, c'est d'être heureux
Look jean/basket, barbe de trois jours et sourire aux lèvres, Michael Goldman a tout de l'entrepreneur "cool" moderne. Il faut dire que l'homme a de quoi être détendu, avec deux enfants et autant de starts-up à succès, MyMajorCompany et Tippee, lancée en 2013 et consacrée au pourboire virtuel. Mais quand on parle de "réussite", il n'est pas question d'argent. "Mon ambition, c'est d'être heureux dans ce que je fais, au travail et dans ma vie personnelle. Alors oui, pour l'instant, j'ai réussi", assure naturellement le créateur de Tippee, dans laquelle Laurent Ruquier a notamment investi.
Depuis son premier projet, le label Bamago, lancé en 2002 avec ses deux futurs associés de MyMajorCompany, Michael Goldman tient en effet à mélanger désir personnel et ambition professionnelle. C'est donc forcément vers la musique que le fils de Jean-Jacques Goldman s'est tourné. "Jusqu'à 13 ans, mes soeurs et moi avons étudié le piano, mais je n'étais pas très doué, confie le fils de Catherine Morlet, première femme du chanteur. La vraie passion pour la musique est arrivée vers 16, 17 ans."
Et contrairement à d'autres "fils de", Michael Goldman juge que cela a été un net avantage. Même si cela implique d'être attendu au tournant. "Bien sûr. On te regarde comme une bête curieuse, tu attires l'attention et on te donne le droit à la parole. Mais si tu es nul, ça ne marchera pas mieux !", estime le producteur de Génération Goldman, qui doit également sa réussite au... féminisme !
"Les femmes nous ont appris à ne rien sacrifier, dit-il plus loin dans l'entretien. Elles veulent bosser, avoir des enfants... Nous, en tant que mecs, nous sommes le miroir de ces ambitions. Ca m'a obligé à être un vrai père de famille, parce qu'une famille se construit à 50-50, et ça m'a aussi forcé à réussir au boulot, parce que je ne voulais pas abandonner ça. Alors je dis merci au féminisme !" C'est maman qui devrait être contente...