Disparu il y a un an jour pour jour, Michael Jackson représente à lui seul un chapitre entier de l'histoire de la pop. Précurseur et perfectionniste, il a influé sur bien des artistes : nombreux sont ceux qui s'en réclament, et, sans doute, ceux qui s'en réclameront.
Mais la discographie du King of Pop n'est pas achevée, loin de là. Si One more chance demeure son ultime single original, des dizaines de morceaux originaux (tout ou partie) constituent une partie du legs de la star à la postérité.
Et compte tenu des performances commerciales du back catalogue de l'artiste, à savoir toutes ses oeuvres déjà éditées, la parution de matériel original risque de connaître un succès au moins aussi important : après 750 millions d'albums vendus de son vivant, ce sont en effet 31 millions d'albums et presque autant de titres en téléchargement qui se sont écoulés, portant le résultat commercial post mortem à 429 millions de dollars en... un an.
La major Sony, maison de disques du King of Pop, n'a pas manqué de réagir rapidement en vue de faire fructifier les inédits et autres pans de l'héritage artistique en signant un accord avec la famille Jackson : 250 millions de dollars. Dans le sillage du jackpot du film testamentaire This is it réalisé par Kenny Ortega (260 millions de recettes en salles, 68 millions dans les bacs), Sony s'est acquis le monopole jusqu'à 2017, portant sur 10 albums originaux, 60 titres et tous les produits dérivés.
L'échéancier est déjà en partie élaboré : le premier album d'inédits paraîtra à la fin de l'année 2010, le dixième de la série est programmé pour décembre 2017.
La plupart des chansons jamais publiées ont été enregistrées auprès d'organismes professionnels tels que le Bureau américain des droits d'auteur, l'Ascap (équivalent américain de la Sacem), le Songwriters Hall of Fame, ou encore EMI Music Publishing, ce qui n'exclut pas la possibilité que d'autres morceaux existent. Beaucoup de ces inédits sont en fait des titres qui étaient supposés, en leur temps, paraître sur l'un des albums de la star, mais qui n'avaient finalement pas été retenus - le caractère pointilleux de Michael Jackson dans la composition de ses albums et notoires.
Dans ce répertoire alléchant, on trouve aussi bien des chansons originales que des reprises de chansons des Jackson 5, ou encore des duos avec des artistes tels que Freddie Mercury (There must be more to life than this, Victory, enregistrées en 1983), Barry Gibb (on pense là notamment à une chanson pacifiste de 2002, All in your name), et d'autres encore - P. Diddy pour Maybe we can do it, etc.
En 2009, un extrait de A Place with no name avait créé une effervescence impressionnante. début 2010, rebelote avec une fuite d'un extrait de Another Day, avec Lenny Kravitz. Que nous réserve Sony pour le premier album posthume de Michael Jackson ? Il nous tarde de le découvrir...