Michel Galabru, 89 ans et presque toutes ses dents, est une figure incontournable de la scène théâtrale française et du cinéma populaire. La mairie de Paris l'a bien compris, et par l'intermédiaire de son maire Bertrand Delanoë, le comédien a reçu la Grande médaille de vermeil de la Ville de Paris ce mardi 6 décembre.
Hommage a donc été rendu à "un monument de talent et de générosité, à l'immense popularité", à celui qui a connu la célébrité en jouant l'adjudant Gerber dans la célèbre série de films des Gendarmes avec l'inoubliable Louis de Funès. Un rôle dont se souvient parfaitement Bertrand Delanoë au moment de son discours : "Je suis fan des Gendarmes, même les moins réussis. Je ne me suis jamais ennuyé même devant un mauvais film quand il y avait Michel Galabru. On est de bonne humeur avec vous ! Vous êtes un immense artiste, très proche des gens."
Michel Galabru est resté fidèle à lui-même tout au long de cette petite cérémonie intimiste où étaient également présents sa femme Claude, sa fille Emmanuelle et ses fils Jean et Philippe, affichant un grand sourire et une bonne humeur communicative. L'acteur, César du meilleur acteur en 1977 pour Le Juge et l'Assassin et Molière du comédien en 2008 pour Les Chaussettes-Opus 124 s'est dit "très honoré", estimant que "cette médaille arrive à point". "S'il y a des moments où l'on se croit important, à d'autres moments, on a conscience qu'on n'est pas grand chose" a-t-il ainsi confié.
Auparavant, Bertrand Delanoë avait loué ses talents et son engagement à Paris pour les jeunes comédiens, lui qui détient deux petits théâtres : "Vous êtes un comédien et un acteur extrêmement talentueux, à la personnalité très originale et attachante. Vous êtes un monument de talent, de modestie et de générosité."
Loin de mettre un terme à sa carrière et de prendre enfin une retraite bien méritée, Michel Galabru sera prochainement à l'affiche de La Femme du Boulanger au théâtre Hébertot Paris à partir du 10 janvier, une pièce qu'il avait déjà jouée en compagnie de la jeune et jolie Laetitia Milot. Cette fois-ci, c'est son fils Jean qu'il retrouvera dans une mise en scène d'Alain Sachs.