Michel Polnareff est un sentimental et il n'a rien oublié. Comme ces années passées à Fontenay-Trésigny où il a écrit tout un chapitre de sa vie. Vendredi 25 novembre, il revenait sur ces terres de Seine-et-Marne pour y inaugurer un centre culturel à son nom. Le célèbre chanteur ne pouvait pas rater cela, lui qui a passé près de quatre ans dans cette petite commune qui compte aujourd'hui 5 300 âmes.
La star est arrivée vers 19h30 après avoir donné un concert, la veille, à Rennes. Michel Polnareff est apparu radieux mais aussi touché par l'hommage qui lui a été rendu. "Est-ce qu'il y a des gens que j'ai connus qui sont là", a cherché à savoir l'auteur et interprète de La poupée qui fait non. Ce dernier a en effet résidé à Fontenay-Trésigny à partir de 1985. Ayant besoin de se ressourcer, il est venu s'installer au-dessus du bar de Jean et Denise Troisvallet, sur la place de l'église, après un bref passage au relais château de Mr Savigny, comme le rappelle le site de La République de Seine-et-Marne. Ce n'est finalement qu'au printemps 1989 que l'artiste fera définitivement ses valises pour partir.
Denise Troisvallet était évidemment présente pour accueillir le chanteur, aux côtés de Patrick Rossilli (Maire de Fontenay-Trésigny). Une étreinte et un baiser ont matérialisé leurs retrouvailles. Michel Polnareff a ensuite dévoilé la plaque à son nom avant de monter sur scène devant 150 personnes. "Je suis très flatté d'avoir mon nom sur un édifice. Je suis très touché", a-t-il avoué. "Fontenay-Trésigny a été une partie importante de ma vie. Tout le monde devait se demander ce que je faisais ici. Moi aussi, parfois, je me le demandais", a-t-il déclaré en riant. "C'est ici que j'ai composé Goodbye Marylou", annonce-t-il alors, avant d'interpréter son tube de 1989 avec un jeune pianiste de la ville, Pierre Fabre (ancien candidat de la Nouvelle Star).
Trente ans après sa venue, des habitants se souviennent encore du passage de la star. "Je l'ai vu jouer au ballon avec les gamins sur la place de l'église", témoigne Régis, 63 ans, au Parisien, évoquant "quelqu'un d'adorable, très simple et très gentil". Des souvenirs, Michel Polnareff en a gardé également, et pas seulement ce tube écrit au comptoir du bar de la ville. Au pupitre, il s'est souvenu "des parties de pétanque sur la place, des parties de cartes", mais aussi de l'orgue de l'église, sur lequel il avait pu jouer.