Le 2 décembre dernier, Michel Polnareff provoquait une immense inquiétude en annulant le concert qu'il devait donner à la salle Pleyel à Paris, mais aussi celui qui devait avoir lieu le lendemain à Nantes. "Malade et épuisé", comme il l'avait lui-même indiqué dans un message vidéo posté sur Facebook, le chanteur de 72 ans avait alors passé plusieurs jours à l'hôpital américain de Neuilly pour soigner une embolie pulmonaire bilatérale. Son pronostic vital était engagé.
Sorti le 15 décembre, c'est un Michel Polnareff accablé et en colère qui découvrait alors toutes les accusations dont il avait fait l'objet pendant qu'il se battait pour rester en vie. Certains lui reprochent, en effet, d'avoir volontairement annulé ses concerts pour des raisons financières. Défendu par son médecin, le chanteur a toujours démenti avoir manigancé l'arrêt prématuré de sa tournée.
Actuellement en convalescence dans le Sud de la France, auprès de sa compagne Danyellah et de leur fils Louka - qui vient de fêter ses 6 ans -, l'Amiral revient sur l'épreuve qu'il a traversée et effectue une franche mise au point dans un entretien avec Paris Match ce jeudi 5 janvier.
Critiqué pour avoir fêté sa sortie de l'hôpital avec du champagne et avoir été souvent repéré au bar du Peninsula - où il logeait avant et après son hospitalisation -, Michel Polnareff semble particulièrement affecté par les accusations d'alcoolisme. Le thème revient à plusieurs reprises tout au long de l'interview. "On a beaucoup parlé de ma présence au bar, mais la réalité, c'est que je ne suis pas alcoolique. Et quand quelqu'un veut me voir, je le reçois plutôt au bar que dans ma chambre", se défend l'artiste. Même son de cloche lorsqu'il confirme être tiré d'affaire. "Je suis a priori hors de danger, à condition de suivre sérieusement mon traitement à base d'anticoagulants, qui doit durer entre trois et six mois. Les longs voyages en avion me sont interdits. Et pour ceux qui se posent la question, cela n'a aucun rapport avec l'alcool. Ce qui m'est arrivé aurait pu arriver à n'importe qui", assure-t-il. S'il est aujourd'hui en vie, Michel Polnareff considère malgré tout qu'"une mort silencieuse s'est insinuée" en lui.
D'abord mal accueilli par le docteur Siou à l'hôpital américain de Neuilly, qu'il a alors trouvé "agressif" et dont il suppose qu'il a été influencé par de mauvais "conseils" - "Quelqu'un l'avait prévenu que si j'étais là, c'était simplement pour me faire porter pâle...." -, Michel Polnareff dit lui devoir la vie. "Je souhaiterais que ceux qui ont dit du mal du docteur Siou et de ses équipes lui présentent des excuses publiques. Lui en vouloir, cela revient à lui reprocher de m'avoir sauvé et donc à regretter que je ne sois pas mort", lâche le chanteur à Paris Match.
Je sais qu'on peut partir du jour au lendemain
Blessé par les rumeurs, Michel Polnareff a toujours pu compter sur le soutien infaillible de sa compagne, Danyellah. Alors qu'il se croyait jusque-là immortel, le chanteur a prévu de les mettre à l'abri, elle et leur petit Louka, en cas de nouvelle frayeur. "Toute cette histoire m'a responsabilisé vis-à-vis d'eux, j'ai enfin envie de prendre des précautions financières ou techniques pour eux. Parce que je sais, désormais, qu'on peut partir du jour au lendemain", a-t-il réalisé. Et lorsque nos confrères de Paris Match évoque un possible mariage à venir, l'Amiral ne les contredit pas, au contraire. Il laisse planer le doute sur une union prochaine avec Danyellah.
S'agissant d'une autre relation jusque-là harmonieuse, celle avec son producteur Gilbert Coullier, Michel Polnareff se dit particulièrement affecté par la guerre qu'ils ont entamée après son hospitalisation. "Il n'a jamais cherché à me joindre. Ça m'a fait une peine immense de ne même pas dire au revoir à mon équipe. C'est elle qui a failli me voir partir..."
Mais que ses "moussaillons" se rassurent, Michel Polnareff n'a pas encore dit son dernier mot, le chanteur de 72 ans envisage déjà son grand retour en studio et sur scène. "La vie continue, je vais me remettre à travailler sur mon disque, j'ambitionne de remonter sur scène dès que les médecins m'y autoriseront et, évidemment, de commencer ma prochaine tournée à Pleyel", promet-t-il avant de lâcher un incontournable : "Quand on tombe de cheval, il faut remonter."
Olivia Maunoury
L'intégralité de l'interview de Michel Polnareff est à retrouver dans Paris Match en kiosques le 5 janvier 2017.