Après l'annulation de son concert salle Pleyel, au tout dernier moment le 2 décembre, Michel Polnareff a été hospitalisé dès le lendemain à l'Hôpital Américain de Neuilly-sur-Seine. Grâce au flair de son attaché de presse et agent Fabien Lecoeuvre, qui l'a senti mal, le chanteur a subi une batterie complète de tests qui ont mis à jour une embolie pulmonaire bilatérale, soit la présence de caillots de sang dans les deux poumons qui l'empêchent de respirer normalement.
Traité par le docteur Philippe Siou, Michel Polnareff devra rester alité, encore une semaine, et sous assistance respiratoire. S'il est tiré d'affaire, après 48h critiques - il a failli y rester et aurait pu mourir sur scène, s'il n'avait pas annulé Pleyel et l'ultime date de sa tournée, samedi dernier à Nantes -, l'interprète de L'homme en rouge ne rentrera pas tout de suite à Los Angeles avec sa compagne Danyellah et leur fils Louka (6 ans). À sa sortie de l'hôpital, normalement après une semaine, Michel Polnareff n'aura pas le droit de prendre l'avion dans un délai de trois mois en raison de sa condition.
Pour autant, l'intéressé n'a pas perdu son sens de l'humour ni le désir de rester en contact avec ses fans. C'est dans un court poème, un haïku (ou "haïQ", comme l'aurait probablement écrit l'Amiral), que Michel Polnareff a tenu à rassurer ses fans. Posté sur son compte officiel Twitter, ce poème, intitulé Histoire de Q, nous dit : "Hier j'ai montré mon Q/Aujourd'hui je dois sauver mon Q/Afin que demain, je ne l'aie pas dans le Q/Ain Q soit-il." Les fans remarqueront bien sûr, dans le premier vers, un clin d'oeil à l'un des grands moments de la carrière du chanteur : les affiches de son spectacle Polnarévolution, en 1972, sur lesquelles ils posait cul nul. Au de-là du scandale, Michel Polnareff a tout de même été condamné, à l'époque, à 60 000 francs d'amende pour attentat à la pudeur.