Michel Sardou est en pleine promo pour une tournée qu'il offrira à son public à partir du 30 novembre 2012. Baptisée Les Grands moments, cette série de concerts, qui passera trois fois au Palais Omnisports de Paris Bercy et dont les billets sont en vente dès aujourd'hui, sera construite autour des tubes de l'artiste. Interrogé par nos confrères du Parisien, Michel Sardou évoque sans détour la politique. Avec lui, pas de langue de bois.
La primaire ? "Non, je ne suis pas socialiste", assure le chanteur, mais il n'est pas sarkozyste non plus. En mai 2010, déjà dans le Parisien, le chanteur ne cachait pas sa déception : "J'y ai cru, mais je n'y crois plus. Quand on vous promet quatorze réformes et que l'on n'en fait pas une... Je suis déçu. Mais je ne veux pas parler de politique. Ne m'emmerdez pas avec ça ! Je ne suis pas un proche de Sarkozy." Et cette sortie aura quelques échos. Michel Sardou explique aujourd'hui avoir été dans la foulée "convoqué à l'Élysée, un lundi de Pentecôte" : "J'ai mis mon costume, ma cravate, ma Légion d'honneur. L'huissier m'a conduit dans les jardins où m'attendait le président. Et là, j'ai vu Nicolas Sarkorzy en short et en chemisette avec un jus d'orange à la main. Et tout de suite il m'a dit : 'Mon Mimi, qu'est-ce que t'es allé dire ?' On s'est expliqué, je lui ai redit que j'attendais autre chose de lui, de sa politique. Je suis reparti et il me fait toujours la gueule. Il est très rancunier."
Michel Sardou, qui confie au Parisien avoir entendu des idées intéressantes chez Arnaud Montebourg et Ségolène Royal, "veut entendre tout le monde" avant de savoir pour qui il va voter. La gauche ? Il répond "pourquoi pas". On ne peut s'empêcher de penser à la chanson que lui dédiait tout récemment Didier Wampas et intitulée Chanteur de droite. Dans cet hommage, Wampas regrette que l'on ne retienne que cette étiquette politique de Sardou et non ses chansons comme Les Villes de solitude par exemple.
Le président, qui avait joué la carte des artistes pendant sa campagne, a vu plusieurs d'entre eux, comme Sardou ou Patrick Bruel, exprimer par la suite leurs réserves. D'autres lui sont restés fidèles, comme son grand ami Didier Barbelivien qui, à l'instar d'un Sardou, ne tourne pas autour du pot quand on parle politique. Pour l'heure, Nicolas Sarkozy savoure ses derniers instants de félicité avant la campagne : Carla Bruni vient de donner naissance à une petite fille.