Anastasia Salvi veut récupérer sa couronne ! Le 6 octobre 2020, deux jours après son sacre, la jeune femme a perdu son titre de Miss Franche-Comté pour des photos d'elle dénudées rendues publiques. Depuis, les relations sont rompues entre elle et le comité de sa région, lequel s'est complètement désolidarisé. La déléguée régionale, Anne-Laure Vouillot, a même accusé la reine de beauté d'avoir menti au sujet des clichés. Des propos qui ne passent pas. Si Anastasia Salvi a déjà donné sa version des faits lors d'une interview, c'est au tour de son père de prendre la parole.
Ce dernier s'est filmé pour annoncer le lancement d'une pétition pour que sa fille réintègre le concours Miss France. Au passage, il s'adresse directement à Anne-Laure Vouillot. Pendant près de dix minutes, le visage fermé, il dénonce des actes malhonnêtes de sa part. "Non madame, nous n'allons pas nous taire. La polémique n'est pas terminée, ne vous en déplaise. Parce que ce qui arrive à notre fille Anastasia Salvi est une terrible injustice. (...) Vous avez décidé en dix secondes que ces photos étaient inappropriées.(...) En dix secondes, par votre jugement personnel sur la nature de ces photos, vous avez brisé le rêve de notre fille mais également une partie de son avenir qui semblait très prometteur à l'élection de Miss France", a-t-il regretté ajoutant qu'elle avait "sali l'honneur de la grande famille Salvi".
C'est une grande mascarade
Selon lui, cette décision arbitraire est le résultat d'une "grande mascarade", laquelle soulève de multiples interrogations. "Ces photos disparaissent comme par hasard des réseaux sociaux. Pourquoi ? Est-ce pour cacher le fait que de nombreux membres du comité avaient encore ces photos sur leurs comptes et qu'ils avaient liké ces photos à l'époque ? Est-ce pour cacher le lien entre le coiffeur et le comité ? (partenaire du comité Franche-Comté depuis dix ans et auteur des photos, NDLR)", demande-t-il. Le père d'Anastasia rappelle ensuite que ces fameuses photos non conformes, réalisées en 2017, étaient accessibles sur les réseaux sociaux depuis tout ce temps. "Et vous dites que personne dans le comité n'a vu ces photos ?"
Décidé à charger le comité, il indique que toutes les autres candidates de l'élection ont été appelées à ne pas s'exprimer sur le sujet. "C'est ça la liberté d'expression ?" s'interroge-t-il avant de sous-entendre que la première dauphine de sa fille, devenue la nouvelle Miss Franche-Comté dans la foulée, aurait peut-être quelque chose à voir avec sa disqualification. "La première dauphine, dans le journal Le Progrès du 5 octobre, donc avant toute cette histoire, dit : 'S'il arrive quelque chose à Miss Franche-Comté, Anastasia Salvi, je pourrai la remplacer à l'élection Miss France.' Prémonition ou préméditation ?"
Pour conclure, il s'adresse à Anne-Laure Vouillot : "Vous attendez quoi, madame ? Qu'un jour une de ces filles fasse une connerie pour enfin reconnaître votre erreur ? Alors vous, madame, posez-vous la bonne question : en tant que mère, aimeriez-vous que ce qui arrive à notre fille aujourd'hui arrive un jour à l'un de vos enfants ? J'espère que vous reconnaîtrez enfin que dans la précipitation, et peut-être même sous certaines pressions, vous avez commis une erreur d'appréciation et de jugement."
À l'heure où nous écrivons ces lignes, la pétition a déjà récolté 1282 signatures.