Moha La Squale était jugé depuis le 2 juillet dernier devant la 14e chambre du tribunal correctionnel de Paris pour des faits très graves. Le rappeur de 29 ans originaire du quartier de la Banane, à Ménilmontant, dans le 20e arrondissement de Paris, est accusé par 6 de ses anciennes compagnes de violences, de menaces de mort réitérées et de séquestrations pour des faits qui se seraient passés entre janvier 2017 et novembre 2021. Le jeune rappeur a accédé au succès et à la notoriété grâce à ses premiers morceaux sur les réseaux sociaux en 2017, avant de devenir un véritable star du rap.
Moha La Squale, de son vrai nom Mohamed Bellahmed, qui a été en fuite plusieurs semaines avant que la police l'interpelle à l'étranger, connaît enfin la peine dont il a écopé de la part de la justice française, après un procès très médiatisé. Ce jeudi soir, on apprenait que quatre ans de prison ferme étaient requis par la procureure contre le rappeur dans cette affaire et le tribunal correctionnel de Paris vient enfin de rendre son verdict, ce vendredi. L'artiste vient donc d'écoper d'une peine de quatre ans de prison, dont un an avec sursis, avec mandat de dépôt pour les faits qui lui sont reprochés. Cela s'accompagne d'une peine complémentaire puisque ce dernier aura l'obligation de soin psychologique et en addictologie, mais il aura également l'interdiction d'entrer en contact avec les plaignantes.
De son côté, Moha La Squale, qui a évoqué sa vie en prison au cours du procès, a toujours contesté les faits qui lui sont reprochés, même s'il s'est excusé auprès de ses anciennes compagnes. "D'un coup les gens trouvent que vous êtes beau, formidable. Vous êtes riche. Les femmes s'intéressent à vous. C'est un rêve, mais c'est aussi un cauchemar. La célébrité attire les gens, mais pas que les meilleurs", l'a défendu son avocate, Me Élise Arfi.
De leurs côtés, les plaignantes ont livré des témoignages assez glaçants des violences subies au cours de leurs relations avec le rappeur. "D'abord des violences psychologiques : des insultes, des propos humiliants et des menaces de mort. Puis des passages à l'acte physique : des gifles, des tirages de cheveux, des étranglements et des étouffements avec un oreiller", a résumé la procureure.