Cinq semaines après le tragique accident qui a coûté la vie au jeune Anthoine Hubert, le pilote Juan Manuel Correa est finalement sorti de son silence. Le 9 octobre 2019, l'Américain de 20 ans s'est saisi de son compte Instagram pour publier plusieurs vidéos dans lesquelles il donne de ses nouvelles depuis son lit d'hôpital à Londres.
"Je suis de retour. Ça a été cinq semaines très difficiles depuis l'accident. Évidemment, je ne l'ai jamais dit publiquement, mais je veux présenter mes plus sincères condoléances à la famille Hubert, a-t-il d'abord confié. Ça a été un choc pour tout le monde qu'un tel accident se produise. On ne pense jamais vraiment qu'une telle chose peut se produire jusqu'à ce que ça arrive. Je suis juste reconnaissant d'être là, même si une longue route m'attend avant de me remettre. Il est toujours incertain que je me rétablisse un jour à 100%."
Gravement touché aux jambes et à la colonne vertébrale, Juan Manuel Correa a d'abord été hospitalisé en Belgique et a passé plusieurs jours dans un coma artificiel. Il a ensuite été pris en charge dans un hôpital de Londres. Une prochaine opération est prévue lundi prochain, avant une période de repos d'au moins dix mois auprès des siens aux États-Unis, à Miami. "Ça a changé ma façon de voir la vie, a-t-il ajouté, tout en remerciant ses proches et ses fans pour leur soutien. J'ai accepté ce qu'il s'est passé et je peux seulement être positif maintenant."
Le 31 août dernier, sur le circuit de Spa-Francorchamps en Belgique, le pilote de Formule 2 Anthoine Hubert (22 ans) effectuait son 2e tour lorsqu'il a heurté les barrières de sécurité. Sa voiture aux couleurs de l'écurie BWT-Arden a rebondi, s'est retrouvée en travers au beau milieu de la piste, dans cette portion où les pilotes passent à près de 270km/h, et a été percutée de plein fouet par Juan Manuel Correa (Sauber Junior).
Les obsèques de cet espoir de la Renault Sport Academy se sont tenues le 10 septembre dernier en la cathédrale de Chartres (Eure-et-Loir). Une cérémonie à laquelle ont notamment assisté Jean Todt, président de la Fédération internationale de l'automobile, Cyril Abiteboul, le patron de l'écurie Renault, le pilote Simon Gachet et le quadruple champion du monde des pilotes de Formule 1 Alain Prost.