Cinq jours après avoir annoncé avec beaucoup d'émotion la mort de sa doyenne et... plus jeune sociétaire, la Comédie-Française est encore sous le choc de la disparition de la comédienne Hélène Surgère, survenue dans la nuit du 26 au 27 mars, à l'âge de 82 ans.
Réunis dans un chagrin unanime autour de l'administrateur général Muriel Mayotte, tous les comédiens et personnels de l'institution s'associent ce jour, dans un billet publié dans le carnet du Figaro, à la famille de la défunte pour exprimer leur douleur et annoncer la tenue d'une cérémonie d'hommage, qui aura lieu à la fameuse "paroisse des artistes", à savoir l'église Saint-Roch, au coeur de Paris (Ier arrondissement).
La cérémonie se tiendra lundi 4 avril à 10h30. C'est ensuite dans la plus stricte intimité qu'aura lieu la crémation de la dépouille d'Hélène Surgère.
Visage reconnaissable associé à une pléiade de seconds rôles sur petit et grand écran, mais aussi et surtout grand dame du théâtre, la comédienne avait été intronisée en mars 2010 au sein de la Comédie-Française, qui pleure sa "grand-mère chérie" et a dû assurer en début de semaine la dernière de la pièce Trois soeurs sans elle pour camper la nourrice Anfissa.
Une grand-mère chérie, c'est ce qu'elle était également à la ville : elle évoquait avec tendresse, dans le reportage de TF1 réalisé en juillet 2010 suite à son intronisation, l'éloignement de ses petits et arrière-petits-enfants et la manière dont la "magie" de la Comédie-Française et son activité intense l'aidait : "C'est une chance que je sois ici, leur absence sera plus facile à supporter, en ayant beaucoup de travail. J'ai quand même acheté une webcam ! Enfin, c'est pas pareil..."