Il y avait eu un maigre espoir, porté par les yeux brièvement ouverts d'Hermine de Clermont-Tonnerre sur son lit d'hôpital, et puis il y a la triste réalité. La princesse jet-setteuse, femme d'affaires, représentante du savoir-vivre et ex-candidate de La Ferme Célébrités est morte le 3 juillet 2020 après plusieurs semaines dans le coma à la suite d'un accident de moto à Paris. Elle avait 54 ans. De quoi plonger dans le chagrin ses deux enfants.
Née en 1966 Marie-Hermine Antoinette de Clermont-Tonnerre, elle avait donné naissance à Allegra (née en 2003) et à Calixte (né en 2005), fruits de son histoire ancienne avec Alastair Cuddeford. Un homme d'affaires anglais qui exerçait le métier de trader et dont elle s'était séparée en 2009. Elle était la fille de Charles Henri, 11e duc de Clermont-Tonnerre, mort en 1999. La noblesse de sa famille prend racine du côté de son père depuis le XIe siècle ! Le premier Clermont connu étant le baron Siboud Ier. La famille de Clermont-Tonnerre a connu jusqu'à sept branches différentes et, à l'époque actuelle, il n'en resterait que deux : celle des ducs et celle des marquis.
L'histoire familiale de la défunte Hermine de Clermont-Tonnerre prend une tournure historique au XIIe siècle par la grâce d'un homme... le pape Calixte II. Cet homme, dont le vrai nom était Gui de Bourgogne avant son intronisation comme souverain pontife, avait pu devenir pape grâce à Siboud II (fils de Siboud I) et son armée payée à ses frais qui avaient choisi de l'installer à Rome à la place de Bourdin dit Grégoire VIII. En remerciement, le nouveau pape avait accordé aux Clermont-Tonnerre le droit d'utiliser les armoiries papales (des clefs croisées) et la devise de Saint-Pierre sur le blason familial. Hermine de Clermont-Tonnerre avait-elle alors en tête cette histoire au moment de choisir le prénom de son fils Calixte ?
Entre la religion et les Clermont-Tonnerre, l'histoire est donc très longue et l'on compte dans cette famille pas moins de deux saints ou douze évêques, archevêques et cardinaux.