Ce jeudi 9 juin 2022, le corps de Frédéric Leclerc-Imhoff, tué en Ukraine à l'âge de 32 ans, le 30 mai dernier, a été rapatrié en France. Il est arrivé dans la nuit de mercredi à jeudi, et a été accueilli par les membres de la famille du journaliste, à l'aéroport du Bourget. Étaient également présents des proches et la ministre de la Culture Rima Abdul-Malak ainsi que Marc-Olivier Fogiel le directeur général de BFMTV, comme rapporté par l'AFP. Il y a eu un moment de recueillement, devant son cercueil drapé de noir, sur le tarmac de l'aéroport, où le corps a été rapatrié vers "un peu plus de 3h00" du matin, selon les précisions des journalistes de BFMTV, ses confrères.
Ce mercredi 8 juin déjà en fin de matinée, ses collègues de BFMTV avaient observé une minute de silence, en sa mémoire. Un autre hommage lui sera également rendu vendredi 10 juin, place de la République (Xe arrondissement de Paris), à l'appel de Reporters sans frontières (RSF) notamment. Y sont attendus sa famille, ses amis et ses collègues. Si le corps de Frédéric Leclerc-Imhoff a été rapatrié ce jour, les deux personnes avec lesquelles il faisait équipe en Ukraine, le reporter Maxime Brandstaetter et la journaliste-traductrice ukrainienne Oksana Leuta, sont rentrés en France le 3 juin dernier. On imagine que le compagnon de Frédéric Leclerc-Imhoff, Sam, qui lui a rendu un hommage déchirant, sera lui aussi présent.
"Ses parents sont venus nous accueillir à la descente de l'avion, ça a été les premières personnes que j'ai vues et ce n'était pas facile", a témoigné Maxime Brandstaetter, dimanche sur BFMTV. "Je sentais que je lui devais ça, de parler à ses parents, d'échanger avec eux, de me rapprocher d'eux, de me sentir proche, d'embrasser sa mère", a-t-il poursuivi. Passionné, enthousiaste, Frédéric Leclerc-Imhoff laisse un vide immense dans le coeur de ses proches, dont celui de sa maman qui réclame justice. Le journaliste âgé de 32 ans travaillait pour BFMTV depuis six ans et effectuait là sa deuxième mission en Ukraine, comme journaliste reporter d'images (JRI). Marc-Olivier Fogiel, directeur général de BFMTV, s'est exprimé suite à l'annonce de sa mort, à l'antenne. "Frédéric n'était pas une tête brûlée. Il pesait chaque minute de sa mission", a-t-il fait savoir.