Ses dernières années, Jacques Chirac vivait reclus dans son appartement du chic 6e arrondissement de Paris, au 4, rue de Tournon, très affaibli par la maladie. Le 26 septembre, il "s'est éteint au milieu des siens, paisiblement" avait révélé son gendre à l'AFP. Des signes laissaient présager le pire...
France Info avait interrogé un jeune voisin du regretté président de la République, prénommé Antoine et âgé de 14 ans. Ce dernier était revenu sur les derniers jours de l'époux de Bernadette Chirac. L'adolescent avait ainsi raconté avoir senti "une gêne", "un silence pesant" deux jours avant sa mort. Visiblement, le clan de l'ancien chef de l'État – qui était en fauteuil roulant – savait que la fin était proche. "Les volets se sont fermés, ce n'était plus pareil. (...) Je me doutais que quelque chose allait arriver", avait-il relaté. D'ailleurs, un autre signe ne trompait pas : l'ancien patron du groupe de luxe Kering et ami de Jacques Chirac, François Pinault, était venu "plusieurs fois ces derniers jours". C'est lui qui avait mis cet appartement à disposition du couple Chirac.
Dès l'annonce de sa mort, les hommages se sont multipliés. Valéry Giscard d'Estaing, Nicolas Sarkozy et François Hollande ainsi que de nombreux élus et responsables politiques de tous bords, en France comme à l'étranger, ont honoré la mémoire de l'ancien président de la République (1995-2007). À l'annonce du décès de Jacques Chirac, l'actuel locataire de l'Élysée, Emmanuel Macron, a pris la parole pour lui rendre hommage. "Je veux, en votre nom, dire à madame Chirac notre amitié et notre respect, dire nos condoléances à sa fille, son petit-fils, sa famille, à tous ses amis et ses proches. Ils ont accompagné tant de ses combats et l'ont tant protégé", a-t-il salué.
Une minute de silence a été observée à l'Assemblée nationale et au Sénat le jour de sa disparition, la Tour Eiffel a également été éteinte pour rendre hommage à l'ancien maire de Paris. Ce soir là, le palais de l'Elysée a ouvert ses portes à de nombreux admirateurs anonymes venus signer un recueil de condoléances. Est ensuite venu l'hommage populaire aux Invalides le 29 septembre, à la veille des obsèques.
Le 30 septembre, jour de deuil national, une minute de silence a été observée dans les écoles et les administrations. Après une première cérémonie privée en la cathédrale Saint-Louis-des-Invalides et un hommage militaire, près de 1900 invités se sont réunis à l'église Saint-Sulpice pour l'hommage solennel. Dans l'intimité, Jacques Chirac est finalement inhumé au cimetière du Montparnasse auprès de sa fille Laurence.
Thomas Montet