Johnny Hallyday est mort dans la nuit de mardi à mercredi 6 décembre. C'est son épouse Laeticia qui a annoncé la triste nouvelle dans un texte bouleversant envoyé à l'AFP, juste après avoir téléphoné au couple Macron – le président lui a rendu plusieurs fois hommage déjà. On ne peut évoquer Johnny Hallyday sans parler de ses amitiés politiques, elles ont été nombreuses, parfois même passionnelles comme ce fut le cas avec Nicolas Sarkozy, qui avait marié le couple dans sa mairie de Neuilly-sur-Seine en 1996 et dont la presse guettait la réaction depuis ce matin...
Durant sa première campagne présidentielle en 2007, Johnny Hallyday fut un très grand supporteur de Nicolas Sarkozy. Nettement moins durant la seconde. En 2014, le rockeur confiait même au Point avoir été déçu par l'homme politique. Nicolas Sarkozy a rendu hommage au rockeur en cette triste journée, au symbole comme à l'ami. Dans ces moments-là, comme l'a fait Michel Sardou avec qui Johnny était brouillé, on ne souvient que des jolies choses. Sur Facebook, l'ancien président a donc écrit : "Avec la disparition de Johnny Hallyday, la France est en deuil d'un très grand artiste, de cette voix irremplaçable qui avait séduit jusqu'aux États-Unis, de ce talent qu'aucune mode n'avait jamais ni surpris ni terrassé et d'un répertoire qui a pris en cinquante ans les dimensions d'une oeuvre considérable.
Mais ce deuil va plus loin car celui qui fut 'l'idole des jeunes' à une époque où la jeunesse s'apprêtait à secouer l'ordre ancien pour donner naissance à une nouvelle société, avait fini par s'identifier à sa génération, à son époque et à au-delà à son pays. Quel Français aujourd'hui, et cela quel que soit son âge, n'est-il pas en mesure de fredonner quelques paroles de l'une de ses chansons ?
Combien d'artistes, combien de chanteurs français peuvent-ils prétendre avoir à ce point marqué la vie des gens qu'ils se confondent parfois avec leur vie elle-même ? Johnny était de ceux-là et les Français, qui le savaient, ont tout vécu avec lui pour la seule raison qu'ils l'aimaient et que par son immense talent, il le leur rendait en chanson.
Ce matin, je sais que dans chaque famille, dans chaque foyer de notre pays l'annonce de la disparition de ce géant de la chanson que l'on avait fini par croire éternel tant il avait si souvent trompé la mort, va provoquer une grande tristesse comme chaque fois que l'on perd un être cher.
Je veux simplement dire qu'aujourd'hui j'éprouve une grande tristesse.
C'est à sa femme, à ses enfants et à toute sa famille que j'adresse mes condoléances les plus attristées. Johnny va laisser un vide que personne ne pourra jamais combler."
Un peu plus tôt, c'est Carla Bruni qui brisait le silence sur son compte Instagram. La chanteuse a publié un extrait du film Les Parisiennes, dans lequel Johnny chante Retiens la nuit (titre que lui avait écrit Charles Aznavour) à Catherine Deneuve en 1962. En légende, Carla écrit : "Le talent, la beauté, la puissance et la grâce... je croyais que tu ne partirais jamais Johnny, tu semblais immortel. Le monde te pleurera longtemps. RIP Pensées et prières pour ta famille orpheline."