La planète rock a donc perdu l'une de ses icônes. A 71 ans, Lou Reed vient de rejoindre Andy Warhol, Nico et les autres regrettées légendes de la Factory quelques mois après avoir subi une greffe du foie. L'ex-leader du Velvet Underground laisse derrière lui une impressionnante discographie et surtout un répertoire fort de nombreux classiques ayant marqué et influencé plusieurs générations de rockeurs qui pleurent aujourd'hui leur idole. Car même si le succès commercial n'était que rarement au rendez-vous, que ce soit en solo ou avec son groupe mythique, certaines chansons resterons toujours dans les mémoires.
Perfect Day
C'est probablement la chanson la plus connue de Lou Reed. Présent sur l'album Transformer, son deuxième album solo produit par son ami David Bowie et qu'il enregistre quelques temps après avoir été convaincu de reprendre la musique en 1972, ce morceau mélancolique, principalement porté par un simple piano et la voix du rockeur deviendra un classique. A tel point qu'il apparaît dans plusieurs films comme Trainspotting de Danny Boyle, autre oeuvre culte qui évoque la dépendance à la drogue, un thème récurrent chez Lou Reed, longtemps accro à l'héroïne et à toute sorte de drogues.
Sunday Morning
Autre morceau culte chanté par Lou Reed : Sunday Morning. Un titre cette fois enregistré avec le Velvet Underground sur l'album The Velvet Underground and Nico (1967) reconnaissable à sa banane signée Andy Warhol sur la pochette, et un de ceux qu'il partage avec l'Allemande Nico, icône de La Factory. Ecrite un dimanche matin comme son nom l'indique, cette chanson apparaît encore aujourd'hui dans des pubs, souvent bien éloignées de son texte sombre, qui évoque notamment la phase descendante après une prise de drogue. Ironie de l'histoire, c'est un dimanche d'octobre que Lou Reed nous quittera. Sunday Mourning.
Walk On The Wild Side
C'est l'un des classiques figurant sur l'album Transformer de Lou Reed. Walk On The Wild Side évoque une nouvelle fois des thèmes chers au natif de Brooklyn à savoir la drogue et transsexualité, puisqu'il s'inspire notamment des comportements hors norme de certains membres de la Factory de New York. Morceau mythique de Lou Reed et l'un de ses très rares succès commerciaux, il apparaît également dans plusieurs films et sera repris en 1990 par Vanessa Paradis dans Variations sur le même t'aime.
Venus in Furs
Avec Sunday Morning, c'est l'un des autres morceaux marquants de The Velvet Underground and Nico. Inspirée par le livre éponyme de Leopold von Sacher-Masoch, La Vénus à la fourrure (qui a inspiré à Roman Polanski son dernier film), la chanson évoque encore une fois des pratiques sexuelles comme le sado-masochisme, le bondage et la soumission. Elle sera reprise par de nombreux grands noms du rock comme les Smashing Pumpkins, The Kills ou les Melvins et elle sera aussi utilisée au cinéma, notamment dans Last Days de Gus Van Sant.
I'm Waiting For The Man
Figurant également sur The Velvet Underground and Nico (1967), I'm Waiting For The Man fait partie des chefs-d'oeuvres de Lou Reed qui évoquent la drogue. Et ce de façon explicite cette fois puisqu'il y raconte l'histoire d'un homme achetant pour 26 dollars d'héroïne à Harlem. "Tout est vrai sauf le prix", raconta le rockeur à Rolling Stone.
Heroïn
L'héroïne, encore une fois. Accro durant de longues années à cette drogue, Lou Reed en fera un sublime morceau de The Velvet Underground and Nico (1967). Une chanson classée parmi les 500 meilleures de l'histoire par le magazine Rolling Stone mais toutefois très controversée puisqu'elle sera accusée de faire l'apologie de cette drogue. Ce que Lou Reed niera fermement.
Kill Your Sons
C'est l'une des histoires parfois méconnues sur Lou Reed. En 1959, à 17 ans, il subit des électrochocs, sur les conseils d'un psy, pour soigner ses tendances homosexuelles à la demande de ses parents. Un véritable traumatisme pour le chanteur qu'il évoque dans Kill Your Sons, morceau présent sur Sally Can't Dance en 1975.
Sister Ray
Présent sur l'album White Light/White Heat du Velvet Underground, sorti en 1968, ce titre fait encore une fois allusion à la drogue. Sister Ray est en effet le surnom que donnait Lou Reed à la seringue qu'il utilisait pour s'injecter toute sorte de drogues.
Pale Blue Eyes
Présent sur Velvet Underground, le troisième album du groupe, sorti en 1969, ce titre restera comme l'une des plus brillantes et douces ballades chantées par Lou Reed, le tout sur le thème de l'amour.
The View
C'est le dernier single que Lou Reed sortira, en 2011, extrait de l'album Lulu, né d'une collaboration avec les rois du heavy metal Metallica. Un disque qui subira quelques critiques négatives à sa sortie, mais dans lequel on retrouve avec plaisir le parlé/chanté typique du rockeur.