Bande-annonce pour la quatrième collaboration du couple Roman Polanski – Emmanuelle Seigner avec l'excellent Mathieu Amalric pour une triangulaire sur fond de huis clos dans un théâtre parisien.
Présenté en compétition au dernier Festival de Cannes, La Vénus à la fourrure en est reparti bredouille. Le dernier long métrage de Roman Polanski réunissait pourtant le cinéaste et sa sublime femme, soeur de Mathilde et Marie-Amélie Seigner, et le très talentueux Mathieu Amalric. Après The Ghost Writer et Carnage, Polanski y construit une narration toute particulière (adaptation de la pièce de David Ives), avec un huis clos sensuel où sa muse et femme Emmanuelle Seigner envoûte Mathieu Amalric en metteur en scène. C'est une actrice à la fois déroutante, brûlante et prête à tout pour arriver à ses fins que l'on découvre devant la caméra de Roman Polanski.
Le cinéaste retrouve sa femme au cinéma quatorze ans après La Neuvième Porte (1999). Avant de retrouver Johnny Depp et Lena Olin, le tandem, marié depuis 1989, avait commencé dans Frantic (1988) et Lunes de fiel (1992). Entre 1999 et 2013, Roman Polanski n'aura tourné que Le Pianiste et Oliver Twist, puis il était revenu aux huis clos avec The Ghost Writer et Carnage. Sa femme quant à elle joue en moyenne dans un film par an, tournant avec Yvan Attal, Stéphane Brizé, Dario Argento, Julian Schnabel ou Jerzy Skolimowski.
La Vénus à la fourrure suit Thomas (Mathieu Amalric), après une journée passée à auditionner des comédiennes pour la pièce qu'il s'apprête à mettre en scène, Thomas se lamente au téléphone sur la piètre performance des candidates. Pas une n'a l'envergure requise pour tenir le rôle principal et il se prépare à partir lorsque Vanda (Emmanuelle Seigner) surgit, véritable tourbillon d'énergie aussi débridée que délurée. Vanda incarne tout ce que Thomas déteste. Elle est vulgaire, écervelée et ne reculerait devant rien pour obtenir le rôle. Mais un peu contraint et forcé, Thomas la laisse tenter sa chance et c'est avec stupéfaction qu'il voit Vanda se métamorphoser. Non seulement elle s'est procuré des accessoires et des costumes, mais elle comprend parfaitement le personnage (dont elle porte par ailleurs le prénom) et connaît toutes les répliques par coeur. Alors que l'audition se prolonge et redouble d'intensité, l'attraction de Thomas se mue en obsession...
"La Vénus à la fourrure", en salles le 13 novembre prochain.