Les causes de la mort du cinéaste suédois Malik Bendjelloul ont été dévoilées. Le réalisateur du documentaire Sugar Man, décédé le 13 mai à 36 ans à Stockholm, s'est suicidé, c'est ce qu'a annoncé son frère à la presse ce mercredi, rapporte l'AFP.
"Je peux confirmer qu'il s'agit d'un suicide et qu'il était déprimé depuis quelque temps", a confié Johar Bendjelloul au quotidien Aftonbladet. "La vie n'est pas toujours facile. Je suis resté auprès de lui tout le temps jusqu'à la fin. C'est la pire des choses. Je ne sais pas comment gérer cela. Je ne sais pas", a-t-il déclaré sur la radio publique suédoise Sveriges Radio.
Malik Bendjelloul est né à Ystad en Suède, d'un père algérien et d'une mère suédoise. Enfant-acteur dans les années 1990, il acquiert une notoriété internationale en 2012 avec Sugar Man (Searching for Sugar Man), un documentaire sur le parcours de Sixto Rodriguez, chanteur de rock américain des années 1970, qui ignorait son succès en Afrique du Sud.
Le jeune réalisateur a été particulièrement touché par l'accueil chaleureux de son film, public et critique. Cependant, son oeuvre a failli ne pas voir le jour, en raison de problèmes d'argent. Malik Bendjelloul a persévéré, rappelle la BBC, filmant même certaines séquences avec son iPhone. Grâce à ce film, la carrière du musicien Sixto Rodriguez a également connu une seconde vie.
Le film a obtenu de très nombreux prix à travers le monde, dont l'Oscar du meilleur film documentaire en 2013. "Oh boy ! Merci beaucoup. Merci à l'Académie, et à l'un des meilleurs chanteurs de tous les temps, Rodriguez", avait déclaré le réalisateur, lors de son discours aux Oscars.
Michael Barker et Tom Bernard de Sony Pictures Classics, qui a distribué Sugar Man, ont fait part de leur chagrin : "Nous sommes terriblement tristes d'apprendre la mort de Malik Bendjelloul. Comme Sixto Rodriguez lui-même, Malik était une personne sincère, cherchant à travers le monde des histoires à raconter. Il ne courait pas après la célébrité, l'argent ou les récompenses, même s'il a été touché par la reconnaissance de son travail."