Le réalisateur américain Michael Cimino, auteur notamment de Voyage au bout de l'enfer, 1978) sur la guerre du Vietnam, est mort à l'âge de 77 ans.
La mort du scénariste et réalisateur a d'abord été annoncée par le directeur du festival de Cannes, Thierry Frémaux, sur les réseaux sociaux, puis, plus tard, par le New York Times, citant un ami de Michael Cimino, l'ancien avocat Eric Weissmann.
D'après les sources, le corps du cinéaste a été retrouvé à son domicile de Los Angeles et pour l'heure, les causes de sa mort de sont pas connues.
Si sa carrière fut riche, son Voyage au bout de l'enfer, épopée de trois heures qui évoque la guerre du Vietnam à travers la vie de trois amis, a remporté cinq Oscars en 1979 dont celui du meilleur film, et de meilleur réalisateur.
Héros du film culte,Robert de Niro n'a pas tardé à réagir : "Notre travail ensemble est quelque chose dont je me souviendrai toujours. Il va beaucoup manquer", a-t-il déclaré.
Né à New York le 3 février 1939 d'un père éditeur de musique et d'une mère styliste, Cimino, qui a reçu de la France en 2001 la médaille de chevalier des Arts et Lettres, obtient une licence puis un master en peinture avant de réaliser des publicités pour la télévision.
En 1971, il déménage à Los Angeles et se lance dans l'écriture de films comme Silent Running, L'Inspecteur Harry, puis réalise Le Canardeuren 1974, avec notamment Jeff Bridges et Clint Eastwood qui produit le film.
Après ce cuisant échec commercial, Cimino doit attendre cinq ans pour revenir en grâce en 1985 avec L'année du dragon. Une carrière faite de hauts et de bas. Egalement auteur, il publie Big Jane, portrait de femme et de l'Amérique des années 1950 qui lui vaudra en 2001 le Prix littéraire du Festival du film américain de Deauville.
Michael Cimino, qui a également écrit Conversations avec un miroir, travaillait à l'adaptation de La Condition humaine d'André Malraux.
Le réalisateur américain Michael Cimino, décédé samedi, était "un personnage extraordinaire par son audace", doté d'"une folie qui confine au génie", a déclaré dimanche l'ancien président du Festival de Cannes, Gilles Jacob. "Je ne peux le croire : Décès de Michael Cimino. C'était mon ami. C'était un grand. Il m'avait il y a peu confié son roman. Tant de souvenirs!", avait-il écrit sur les réseaux sociaux.