Voilà que le procès du docteur Conrad Murray prend une tournure encore plus dangereuse pour le praticien, accusé d'homicide involontaire sur son patient Michael Jackson.
Le chanteur est décédé à l'âge de 50 ans le 25 juin 2009, d'une surdose médicamenteuse : c'est le propofol qui aurait provoqué son décès. Le docteur Murray a reconnu depuis le début lui avoir administré une dose de ce puissant anesthésiant, dont le King of Pop se servait pour dormir, le matin de sa mort. En revanche, il a toujours dit que c'était une petite dose et donc aucunement en cause dans le décès de la star. La défense avançait même la thèse de l'auto-administration, une fois que le docteur avait eu le dos tourné.
Hier jeudi 20 octobre, un expert anesthésiste a assuré à la barre, devant la Cour Supérieure de Los Angeles, que Conrad Murray avait administré des quantités de sédatifs beaucoup plus importantes que ce qu'il avait déclaré à la police. Il aurait donc menti.
Le ton est donné, et ça commence à sentir le roussi pour le docteur Murray.
En effet, deux jours après la mort de Michael Jackson, Conrad Murray, son médecin personnel, avait déclaré à la police lui avoir administré en intraveineuse deux doses de 2mg de lorazepam et deux doses de 2mg de midazolam, deux sédatifs qui ont "contribué" au décès. MJ n'arrivant toujours pas à dormir, il lui avait ensuite administré 25mg de propofol, avant de sortir deux minutes. Or, selon le docteur Steven Shafer, l'anesthésiste en question, c'est une dose quatre fois plus importante que celle qu'il a reconnue que le docteur Murray a administrée au Roi de la Pop, soit 100 mg.
Alors qu'aujourd'hui vendredi 21 octobre se poursuit l'interrogatoire du docteur Steven Shafer, avant que la défense appelle ses témoins dès lundi, le spécialiste du propofol, reconnu mondialement, a déclaré que "c'est le seul scénario qui puisse conduire à une concentration de propofol cohérente, avec les 2,6 microgrammes par millilitre trouvés dans le sang de MJ". Il affirme également que Murray aurait continué à injecter du propofol alors que le coeur de MJ avait cessé de battre. C'est un expert et il se fie à ses analyses...
Il a par ailleurs qualifié de "scénario fantaisiste" l'hypothèse de la défense selon laquelle Jackson se serait auto-injecté une dose supplémentaire et mortelle de propofol. "On ne peut tout simplement pas se réveiller d'une anesthésie et être capable de se faire une auto-injection."
On rappelle que le docteur Conrad Murray risque quatre ans de prison. Mais selon TMZ, il n'irait pas dans une cellule, et pourrait passer la majorité de sa sentence en maison surveillée. Une loi a été votée en Californie au début du mois afin de désengorger les prisons d'état. Les personnes condamnées pour des crimes sans violence seraient placées dans une prison du comté. "Il y a un truc possible... Murray pourrait faire moins de deux ans, rapporte le site internet. A cause des prisons surpeuplées, les condamnés peuvent demander à être placés en résidence surveillée. Pour cela, deux choses sont prises en compte : leur passé criminel et le risque pour la communauté. Murray a un casier vierge et il ne représente pas de danger pour la communauté."