Voilà que le procès du docteur Conrad Murray vient de reprendre devant la Cour Supérieure de Los Angeles. Il est accusé d'homicide involontaire sur son illustre patient Michael Jackson, mort le 25 juin 2009 d'une surdose médicamenteuse. C'est le propofol, un puissant anesthésiant qu'il utilisait pour dormir, qui lui aurait été fatal.
Après quelques jours de stand-by, le procès a repris et c'est justement le propofol qui est au centre de toutes les discussions. Tout d'abord, le Dr Steven Shafer, spécialiste mondialement reconnu de l'anesthésiologie, a affirmé que le propofol est un "médicament formidable" quand il est administré dans les règles de l'art par un personnel compétent.
Le docteur Shafer a ensuite tenu à justifier sa présence par la nécessité de "rassurer les patients" et redonner confiance dans l'anesthésie. "Je dois montrer comment les anesthésistes approchent la sédation pour que les patients n'aient pas peur. Dans la salle d'opération, quand j'explique aux patients ce que je vais faire, ils me demandent : 'Vous allez me donner le médicament qui a tué Michael Jackson ?' Cette question revient tous les jours. C'est une peur que les patients ne devraient pas avoir. Le propofol est un médicament formidable. J'espère que grâce à mon témoignage, les gens vont comprendre que lorsque ces médicaments sont administrés par des personnes qui savent ce qu'elles font, ce sont de bons médicaments".
Le Dr Conrad Murray quant à lui, en a pris pour son grade. Le docteur Shafer a estimé que Murray s'est conduit en "employé" obéissant, cédant à tous les désirs de son patient, et non en "médecin".
Le spécialiste a qualifié les erreurs du docteur Murray d'"énormes", "impensables", "inexcusables", "inconcevables".
Rappelons que Conrad Murray risque quatre ans de prison.