Depuis trois semaines, la France suit de près les rebondissements de l'affaire Nahel. Ce jeune homme de 17 ans a perdu la vie lors d'un contrôle routier à Nanterre. Il a été tué par un tir de police. Un drame qui a créé une véritable onde de choc à travers l'hexagone. De nombreux citoyens se sont mobilisés, à l'instar d'artistes. Ces derniers ont ainsi appelé à la grève, prévue ce samedi 15 juillet. Ils pointent notamment du doigt les émeutes qui ont entraîné l'interpellation d'environ 3200 personnes. Musiciens et travailleurs et travailleuses de l'art ont ainsi décidé de faire savoir leur indignation dans le magazine Frustration. Un mouvement de grève auquel la chanteuse Pomme a décidé de se joindre.
"Je soutiens l'appel à la grève des artistes ce 15 juillet en France pour aider les familles des victimes des violences policières", a partagé l'artiste en story de son compte Instagram, avant de préciser : "Je joue mon concert et je reverse mon cachet en soutien aux familles des victimes des violences policières". L'interprète de Un million a ensuite partagé un lien pour faire un don pour soutenir les familles des personnes interpellées lors des mobilisations pour Nahel et pour les personnes victimes de violences policières.
A l'image de ses collègues artistes, la chanteuse de 26 ans s'est indignée contre l'usage systématique de comparutions immédiates, les peines lourdes allant jusqu'à de la prison ferme pour des faits minimes. "Nous, musicien.ne.s, sommes nombreux.ses à être horrifié.es de cette situation, et nous sentons bien qu'il nous est impossible de continuer notre travail normalement dès lors que les institutions et les médias brident directement notre liberté", peut-on lire dans les colonnes de Frustration Magazine. "En acceptant de taire nos revendications, nous jouons purement le jeu d'un système foncièrement raciste et classiste, pour qui l'art ne doit surtout pas faire de vagues. Nous refusons désormais que notre art reste inconséquent. C'est pourquoi il est nécessaire aujourd'hui que les artistes exigent des salles de concert elles-mêmes de se positionner sur ce sujet", ont revendiqué certains artistes, exigeant que les salles de concert reversent une partie de leurs recettes du 15 juillet à la caisse de solidarité pour les familles victimes de violences policières.