Elle aurait dû avoir un destin de star, une carrière incroyable et les photographes à ses pieds mais la vie en a décidé autrement : à 25 ans seulement, la jeune actrice Pauline Lafont est décédée lors d'un drame inattendu, qui a tenu la France en haleine pendant l'été 1988. A l'époque en pleine gloire, la fille de Bernadette Lafont , dont elle a hérité la beauté et la gouaille, va se promener dans les montagnes cévenoles, dont elle est originaire. Une balade dont elle ne rentrera jamais.
Alerté par son absence, c'est son frère David qui alertera sa famille puis les secours et ira même jusqu'à en parler au Président de la République, François Mitterrand, pour que l'enquête ne s'arrête pas. Dernier à l'avoir vue en vie, celui-ci déclare immédiatement qu'au petit-déjeuner, la jeune femme portait une robe rouge légère, parfaitement adaptée à l'écrasante chaleur de cet été 1988.
Les recherches s'éternisent, les hypothèses s'emballent mais les réponses arrivent trois mois plus tard : par hasard, un berger finit par retrouver la jeune femme dans un ravin, à quelques kilomètres seulement de la maison familiale. Tombée d'une dizaine de mètres, elle serait morte sur le coup d'un glissement de terrain, un accident qui apaise les journalistes qui avaient élaboré les théories les plus folles, n'hésitant pas à s'en prendre à sa mère parfois.
Cependant, une question est restée en suspens : pourquoi la jeune femme a-t-elle été retrouvée vêtue d'un jogging alors que son frère avait toujours déclaré qu'elle était partie en robe ? Difficile de le savoir, même si l'on peut supposer qu'en réalité, la jeune femme est remontée se changer pour aller se balader, trouvant sa robe sans doute trop légère pour la montagne.
En tout cas, le jogging bleu est un élément important de l'affaire : c'est lui, en partie, qui a servi à reconnaître la jeune femme dont le cadavre était en décomposition. La famille aurait en effet identifié les vêtements, puis une bague importante avant que la dentition ne soit examinée pour assurer que la jeune femme était bien la bonne personne.
Aujourd'hui, la réponse à cette question n'a toujours pas été trouvée, mais David, le frère de la victime, a eu du mal à faire son deuil : "Mon fils David m'a dit après : 'Ces montagnes, je les déteste." Je lui ai répondu : "Pas moi. Parce que les montagnes, elles l'ont tuée, mais elles l'ont gardée'" avait raconté Bernadette Lafont, un an après le drame.