Ce jeudi 20 janvier 2022, quatre personnes s'apprêtent à être jugées pour avoir escroqué un certain Cyrille Pien, qui s'est suicidé en 2018. Une affaire au coeur de laquelle se trouvaient les défunts Igor et Grichka Bogdanoff, morts les 28 décembre et 3 janvier dernier à cause de la Covid-19.
C'est un procès particulier qui se déroulera aujourd'hui, au tribunal de Paris. La principale victime, un homme de 53 ans ayant fait fortune dans l'hôtellerie, ainsi que les frères Bogdanoff sont décédés. Les jumeaux qui ont été emportés par le coronavirus à l'âge de 72 ans avaient été mis en examen en 2018 pour pour "escroquerie sur personne vulnérable" et "tentative d'escroquerie". Des faits qu'ils ont toujours niés. N'étant plus de ce monde pour se défendre, leurs avocats Maîtres Édouard De Lamaze et Éric Morain remettront au président du tribunal leurs certificats de décès comme l'ont dévoilé nos confrères du Parisien. "Les juges constateront l'extinction de l'action publique à leur encontre", précise le site.
Une fois cette procédure effectuée, les avocats des Bogdanoff suivront le reste de l'audience sans intervenir, comme l'a précisé Me Édouard De Lamaze. Une décision prise en concertation avec les proches des accusés. "Nous resterons attentifs à ce qu'il se dira lors du procès afin que la mémoire d'Igor et de Grichka ne soit pas ternie", a toutefois précisé Me Éric Morain.
Rappelons qu'Igor et Grichka étaient accusés d'avoir tenté d'escroquer Cyrille Pien, pour régler leurs soucis financiers et relancer Temps X, l'émission de science-fiction qui les a rendus célèbres dans les années 80 et qui devait faire son retour sur C8. Ils auraient également voulu lui faire acquérir un hélicoptère ou le faire participer au rachat de l'ancienne maison d'Igor à hauteur de 750 000 euros. Pas moins de 1,5 million d'euros ont été versés en dix-huit mois, de début 2017 à juin 2018.
Le parquet accusait les jumeaux, avec la complicité d'un certain Tanguy Ifoku, d'avoir placé Cyrille "sous emprise" pour l'entraîner dans des "projets chimériques". L'ancien hôtelier fortuné, atteint d'une psychose maniaco-dépressive(qui avait arrêté son traitement à l'été 2017), s'est suicidé depuis les falaises d'Étretat, le 31 août 2018. "Je suis en grande souffrance, trop c'est trop. (...) Ils m'ont fait croire monts et merveilles", avait-il dit aux policiers peu avant son geste.