"Amoureux de rugby, de sport et de culture, Jean Cormier a vécu une brillante carrière d'écrivain et de grand reporter. Personnage haut en couleur, c'était aussi un ami cher. Il va beaucoup me manquer. Toutes mes condoléances à sa famille et à ses proches", écrivait Bernard Laporte, ancien coach de l'équipe de France de rugby, dans la soirée du 17 décembre 2018. Quelques heures plus tôt, on apprenait en effet la mort à 75 ans de Jean Cormier, des suites d'une longue maladie.
D'origine basque, Cormier avait été grand reporter au Parisien pendant plus de cinquante ans. Figure du journalisme, il écrivait sur divers sujets mais il était bien évidemment indissociable du rugby, sa grande passion. À tel point que, depuis quinze ans, aucune conférence de presse de l'équipe de France ne commençait sans la première question adressée par ce taulier. "C'est dire l'importance d'un journaliste sportif, qui a couvert tous les événements possibles autour de la planète, depuis ses débuts au Parisien il y a près de soixante ans, jusqu'à sa retraite il y a dix ans", peut-on lire dans l'émouvante nécrologie du quotidien français.
Mais Jean Cormier n'était pas qu'un fervent aficionado de l'ovalie. Amoureux de Cuba dont il avait couvert la révolution, biographe de Che Guevara, il a publié plusieurs ouvrages sur lui et s'était lié d'amitié avec sa famille.