Une affaire au dénouement heureux ? Un banquier de 49 ans, qui avait reconnu avoir arnaqué plusieurs de ses clients dont des personnalités du show-business comme Mylène Demongeot, a été condamné mercredi 16 octobre à Paris à trois ans d'emprisonnement et à leur payer des centaines de milliers d'euros de dommages et intérêts, rapporte l'AFP.
Le tribunal correctionnel a condamné cet homme, à l'identité protégée, notamment pour escroquerie en 2011-2012 et abus de confiance et faux entre 2003 et 2012, sans ordonner qu'il soit immédiatement incarcéré. Il s'est également vu infliger une interdiction définitive d'exercer la profession de banquier. Le tribunal a par ailleurs condamné le prévenu à verser des dizaines de milliers d'euros de dommages et intérêts aux différentes banques qui l'avaient successivement employé, moins toutefois que ce qu'elles réclamaient en raison de leur part de "responsabilité" dans les agissements de leur gestionnaire de patrimoine. L'ancien banquier, qui a dit s'être retrouvé dans un engrenage, a dix jours pour faire appel.
Pour rappel, il y a quinze ans, il avait commencé à proposer des prêts à court terme à des clients fortunés et des stars en trompant la vigilance de ses employeurs. Il se servait pour ce faire sur le compte d'un riche client retraité qui vivait aux États-Unis. Le bouche à oreille aidant, d'autres clients étaient venus auprès de lui solliciter ces prêts, sans se douter de l'origine délictueuse de l'argent. Pour éviter que le compte du retraité parti aux États-Unis ne reste à découvert, il s'était alors mis à prélever de l'argent sur d'autres comptes, parmi lesquels ceux l'acteur Olivier Martinez, du réalisateur Alexandre Arcady et surtout de l'actrice Mylène Demongeot, presque ruinée, en faisant croire à des placements. Au total, le prévenu est soupçonné d'avoir détourné la très coquette somme de 5 millions d'euros des comptes de ses clients mais a soutenu ne pas avoir profité personnellement de ces flux financiers...
Mylène Demongeot (Camping, Sage femme...), qui sera sans doute soulagée d'apprendre sa condamnation, avait été délestée d'environ deux millions d'euros mais en avait tardivement récupéré une grande partie. Elle avait tiré un livre de sa mésaventure, Très chers escrocs.