Tourné cet été après de nombreux rebondissements et dans une ambiance houleuse, le film Jane Got a Gun revient sous le feu des projecteurs. Les producteurs du film, parmi lesquels on trouve Natalie Portman, ont décidé de ne pas laisser la réalisatrice prévue à l'origine – Lynne Ramsay – s'en sortir sans une égratignure alors qu'elle a planté l'équipe du film dès le premier jour de tournage. La réalisatrice de We Need to Talk About Kevin n'avait même pas fait le déplacement. Conclusion éclatante et médiatisée d'une pré-production chaotique dont quelques éléments jaillissent aujourd'hui dans les médias.
Natalie Portman et ses acolytes ont donc décidé de poursuivre Lynne Ramsay en justice, en lui demandant de rembourser son salaire et de payer des dommages et intérêts (à savoir 750 000 dollars), faisant état d'une fraude et d'une rupture de contrat. Dans la plainte, la production de Jane Got a Gun ne mâche pas ses mots quand il s'agit de livrer des détails sur l'activité de réalisatrice de Lynne Ramsay sur le western. La cinéaste est accusée d'avoir été "de façon répétée sous l'influence de l'alcool", de s'être montrée "violente envers des membres de l'équipe artistique et technique" et d'avoir "adopté un comportement généralement perturbateur".
Les producteurs pointent également le comportement irresponsable de Lynne Ramsay, elle qui "s'est montrée incapable de respecter un vrai protocole de sécurité concernant l'usage d'armes sur le plateau, lorsqu'elle a pointé une véritable arme à feu vers la caméra, puis vers les techniciens, avant de prendre les précautions qui s'imposent".
Le départ de Lynne Ramsay avait alors provoqué des départs en cascade. Jude Law remplaça Michael Fassbender, brutalement démissionnaire. Bradley Cooper avait également rencontré Gavin O'Connor (le metteur en scène remplaçant) à Paris, avant de se faire remplacer par Ewan McGregor. Joel Edgerton récolte quant à lui le second rôle masculin face à Rodrigo Santoro et Natalie Portman.