Chaque samedi soir, il séduit le public d'On n'est pas couché sur France 2 avec sa chronique toujours plus scandaleuse et virulente. Mais alors que Nicolas Bedos prenait position contre Dieudonné il y a quelques semaines, réalisant une performance extraordinaire et s'offrant plus de 3 millions de vues sur YouTube en dix jours, voilà que, selon le journal Le Parisien, il aurait été mis en examen pour "complicité d'injure publique raciale".
Il y a un an, le Collectif des Antillais, Guyanais, Réunionnais et Mahorais avait porté plainte contre deux de ses chroniques publiées dans Marianne et sur le site Internet de l'hebdomadaire en décembre 2012. Le fils de Guy Bedos, qui faisait récemment ses adieux à la scène, avait employé à la fin d'un article intitulé "Indolence insulaire" l'expression "enculé de nègre". Le chroniqueur de 33 ans avait également parlé d'"autochtones oisifs".
En découvrant cette plainte, Bedos s'était désolé que les auteurs de cette dernière aient compris "l'inverse de son message" : "Ils ne comprennent pas le degré zéro du second degré. Les expressions qu'ils me reprochent sont mises dans la bouche de personnes que je critique", avait-il alors expliqué.
Le 16 décembre dernier, l'écrivain aurait néanmoins été mis en examen par une juge d'instruction parisienne pour "complicité d'injure publique raciale".
Interrogé par Le Parisien, Daniel Dalin, président du Collectif-FOM, a expliqué : "Nous nous sommes sentis insultés par ces propos qui visent toute une communauté. Nous y avons vu une incitation à la haine raciale à laquelle il convenait de mettre fin. Même au 3e degré, on ne peut pas s'en prendre à un groupe humain de la sorte."
Un problème d'incompréhension qui a donc emmené l'écrivain tout droit en mise en examen... Sur Twitter, Nicolas Bedos a simplement écrit : "Le Parisien est décidément un journal de merde."