Le verdict est tombé hier après des semaines de procès. Nicolas Bedos, accusé par plusieurs femmes d'agression sexuelle et de harcèlement, a été condamné par le tribunal correctionnel de Paris, à une peine d'un an de prison dont six mois avec sursis. Le cinéaste de 45 ans n'ira toutefois pas derrière les barreaux mais portera un bracelet électronique. Une décision à laquelle son avocate Julia Minkowski a fait appel après avoir fait part de son choc à la sortie du tribunal au sein duquel son client s'était montré main dans la main avec sa compagne Pauline Desmonts. L'avocate a rappelé dans C à Vous que Nicolas Bedos était sous l'emprise de l'alcool au moment des faits, alcool qu'il ne consomme plus : "Ça fait deux ans qu'il se soigne. Il est très lucide par rapport à ça, il s'est excusé à plusieurs reprises du fait que ce comportement d'alcoolémie ait pu provoquer des comportements déplacés et heurter des gens."
Nicolas Bedos divise en pleine période post-Me Too. Si certains condamnent fermement les agissements du réalisateur et comédien, d'autres peinent à comprendre la dureté de la sentence. Julia Molkhou, actrice et chroniqueuse télé, s'est saisie de son compte Instagram pour dénoncer ce qui à ses yeux relève de l'injustice : "Franchement ? Six mois de bracelet électronique, une carrière qui est déjà ruinée et une vie par terre. Je suis désolée mais je trouve ça beaucoup trop sévère et j'ose le dire. Je sais que je ne suis pas la seule à le penser. Qu'on condamne oui. Qu'on élève nos fils et qu'on remette dans le droit chemin ceux qui font de la merde OK. Mais là ? La sévérité de cette condamnation me fait craindre le pire de notre justice qui, par ailleurs, est si souvent à côté de ses pompes et ne protège ni les femmes, ni les enfants en danger."
La comédienne poursuit : "Vous savez très bien que s'il n'était pas connu, il n'aurait jamais été inquiété et encore moins condamné de la sorte. C'est grotesque. La justice de notre pays se fout des enfants que leur mère essaye d'enlever à leur père violent ou incestueux. Elle se fout des femmes tabassées par leur mec, leur père ou frère. Elle n'aime que les exemples." Un avis que partage l'actrice Catherine Diament : "Ce verdict est honteux, choquant, et même révoltant. C'est le monde qui bascule, le monde hypocrite, outrancier qui se croit exemplaire. C'est le monde judiciaire qui renvoie un enfant chez un père pédophile, mais qui met six mois ferme pour des mains baladeuses, c'est inadmissible, mais de là à ça. [...] Je ne pense pas qu'on répare une injustice par une autre injustice. Que cet homme soit remis en place, qu'il ait trop souvent débordé, c'est une chose, qu'on lui foute un bracelet électronique et sa carrière en l'air. C'est scandaleux."
Si cette décision du tribunal correctionnel de Paris fait débat, il semblerait que Victoria Bedos se range du côté de celles et ceux qui trouvent la condamnation du père de Joséphine (un an en décembre) beaucoup trop sévère. Pour preuve, Victoria Bedos a partagé dans sa story Instagram (voir notre diaporama) les posts dénonçant la peine dont a écopé son frère Nicolas Bedos. Si elle s'abstient de parler, son geste en dit très long sur ce qu'elle pense de la situation. De quoi sans doute apporter un peu de chaleur au réalisateur en pleine tempête.
Nicolas Bedos reste toujours présumé innocent des faits qui lui sont reprochés jusqu'à clôture définitive du procès.