Dans l'attente de son procès pour "violences en état d'ivresse" et "dégradation grave du bien d'autrui", qui s'ouvrira le 2 février 2018 devant le tribunal correctionnel de Paris, Nicolas Douchez, 37 ans, continue de faire face aux conséquences des faits survenus le 26 octobre 2017 dans le 17e arrondissement de la capitale. Des faits dont la nature exacte reste encore à déterminer...
Interpellé et placé en garde à vue au petit matin, en état d'ébriété, pour des violences supposées à l'encontre d'une femme de 27 ans, le gardien du Racing Club de Lens passé par Toulouse, Rennes et le PSG a été "mis à pied à titre conservatoire" jeudi 2 novembre par le club nordiste, qui évolue en Ligue 2. Une "procédure disciplinaire" a été engagée à l'égard du joueur, lequel est "convoqué le 9 novembre pour être entendu sur les faits pour lesquels il a été renvoyé devant le tribunal correctionnel (...) et leur impact au regard de ses obligations vis-à-vis du club", ont indiqué à l'AFP les instances du RCL, qui décideront à l'issue de cette audience d'une "éventuelle sanction".
Le club lensois vise essentiellement l'état du joueur, capitaine de l'effectif, au moment des faits. Son directeur général, Arnaud Pouille, a ainsi bien précisé au journal L'Équipe que Nicolas Douchez "n'est pas mis à pied pour des violences présumées" : "Sur ce qui relève de sa vie privée, on n'a pas à interférer. La justice fera son travail", a-t-il fait observer, alors que le principal intéressé s'est présenté dimanche dernier au centre d'entraînement pour s'expliquer, "longuement", avec le manager du RCL, Éric Roy. "L'homme est apparu très marqué psychologiquement", rapporte le quotidien sportif d'après des témoins.
S'il est très affecté, Nicolas Douchez n'est pour autant pas résigné et contre-attaque sur le terrain médiatique : jeudi également, son avocate, Me Caroline Toby, a en effet déposé plainte contre X pour violation du secret de l'instruction, dénonçant un "emballement médiatique" et la publication de "faits inexacts". Le recours vise de possibles fuites de procédures qui ont alimenté un article du Parisien.fr et dont la reprise importante sur internet "a gravement porté atteinte à la présomption d'innocence" du footballeur, estime le conseil de celui-ci.
Le site du journal francilien avait rapporté les constatations des policiers et les premières déclarations de la victime présumée, une "amie" de Nicolas Douchez – et non sa compagne, comme relaté initialement – qui n'a finalement pas porté plainte et n'a pas souhaité faire examiner ses blessures par l'unité médico-judiciaire. Lors d'une conférence de presse tenue quelques heures après la fin de la garde à vue de son client, Me Toby avait déclaré que son client souhaitait "rétablir la vérité" et s'était inscrite en faux quant aux éléments rapportés par leparisien.fr, insistant sur "l'absence de blessures, de coups, de traces de sang" et faisant état d'une simple "engueulade".