Cette journée du lundi 1er mars 2021 avait commencé dans la tendresse, avec une grasse matinée en compagnie de son chat et de nombreux câlins échangés dans le lit. Elle a pris une toute autre tournure un peu après 14h, lorsque son mari, Nicolas Sarkozy, a été reconnu coupable de corruption et de trafic d'influence dans l'affaire dite des "écoutes" et qu'il a été condamné à trois ans de prison dont deux avec sursis. Une décision sans précédent !
Indignée par ce verdict, Carla Bruni-Sarkozy a rapidement pris la parole sur Instagram, pour défendre son époux. "Quel acharnement insensé mon amour @nicolassarkozy .... le combat continue, la vérité fera jour #injustice", a écrit la chanteuse de 53 ans, en légende d'une photo d'elle et l'ancien président de la République, en train de partager une douce étreinte. Un joli moment de complicité qui tranche avec la dureté de l'actualité de la journée.
Lors de ce procès des "écoutes", Carla Bruni-Sarkozy avait tenu à montrer publiquement son soutien ferme à son mari en se rendant au tribunal correctionnel de Paris le 9 décembre dernier. Cette apparition en plein procès avait été particulièrement remarquée. Nicolas Sarkozy avait également pu compter sur la présence de ses deux grands fils Jean (34 ans) et Pierre (35 ans).
L'affaire des "écoutes" a éclaté en 2014, deux ans après le départ de Nicolas Sarkozy du palais de l'Elysée.
Dans le cadre de l'enquête sur les soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007 - qui lui a valu depuis une quadruple mise en examen -, les juges avaient découvert que Nicolas Sarkozy utilisait une ligne téléphonique secrète, ouverte sous l'alias de "Paul Bismuth", pour communiquer avec son avocat Thierry Herzog.
Une dizaine de leurs conversations avaient été retranscrites. Elles "prouvaient" selon l'accusation qu'un "pacte de corruption" avait été conclu entre Nicolas Sarkozy, son avocat et l'ancien haut magistrat Gilbert Azibert. Pour le ministère public, Gilbert Azibert avait transmis, via Thierry Herzog, des informations couvertes par le secret et tenté d'influer sur un pourvoi en cassation formé par Nicolas Sarkozy, en marge de l'affaire Bettencourt. En échange, ce dernier avait accepté d'appuyer la candidature du magistrat, alors avocat général dans une chambre civile de la haute juridiction, pour un poste de prestige à Monaco.
Thierry Herzog, condamné comme Nicolas Sarkozy à trois ans d'emprisonnement dont un ferme pour corruption et trafic d'influence, a fait appel, ont annoncé ses avocats à l'AFP. "L'appel est suspensif sur toutes ces dispositions. Nous sommes plus déterminés que jamais à obtenir la relaxe de Me Herzog qui est présumé innocent", ont déclaré Hervé Temime et Paul-Albert Iweins. Nicolas Sarkozy devrait également en faire de même.
Nicolas Sarkozy, Gilbert Azibert et Thierry Herzog restent présumés innocents jusqu'au jugement définitif de cette affaire.