En février dernier, Nikola et Luka Karabatic annonçaient par la voix de leur avocat qu'ils voulaient "continuer le combat" et se pourvoir en cassation après avoir tous deux écopé de deux mois de prison avec sursis et de 10 000 euros d'amende. Un verdict rendu par la cour d'appel de Montpellier après le 6e sacre de l'équipe de France au Mondial de handball qui s'est joué en France.
Sept mois plus tard, les célèbres frères accusés d'avoir parié lors d'un match présumé truqué en 2012, Montpellier-Cesson Sévigné, acceptent les peines prononcées à leur encontre. Une décision que les stars du PSG expliquent à L'Équipe ce mercredi 13 septembre. "Nous avons été condamnés. Nous prenons la décision mais nous ne sommes pas d'accord. Je peux vivre avec. Il n'y a aucun souci", confie Nikola Karabatic lors d'un entretien réalisé "au bar d'un grand hôtel de Boulogne-Billancourt", précise le quotidien sportif.
Les frères Karabatic évoquent notamment le désir d'épargner leurs proches avec une nouvelle procédure qui pourrait prendre encore plusieurs années. "Aujourd'hui, au moment où nos familles sont en train de s'agrandir, je n'ai pas envie de faire subir à nouveau ces moments difficiles à nos proches", justifie Luka Karabatic. Leurs compagnes, Géraldine Pillet (compagne de Nikola Karabatic avec qui elle a eu un fils prénommé Alek en avril 2016) et Jeny Priez (compagne de Luka Karabatic enceinte de leur premier enfant) font toutes deux partie du dossier des paris truqués et ont elles aussi été condamnées à 10 000 euros d'amende en février dernier.
On n'a jamais truqué de matchs
Reste maintenant à savoir si la Fédération française de handball (FFHB) demandera la suspension des frères Karabatic pour plusieurs matchs, via sa commission de discipline, qui doit se prononcer le 15 septembre prochain. "Luka Karabatic, qui avait admis avoir parié, a déjà purgé une suspension de trois matchs sous le maillot d'Aix-en-Provence", rappelle L'Équipe. Le pivot de 29 ans conclut pourtant l'entretien en se défendant : "On n'a jamais truqué de matchs. On n'a jamais fait ce genre de choses."
Pour rappel, le coeur de l'affaire portait sur les paris passés à la mi-temps d'un match disputé et perdu en mai 2012 par Montpellier – l'équipe des frères Karabatic – face à Cesson. La justice soupçonnait les joueurs montpelliérains d'avoir truqué le match pour remporter leurs paris. Montpellier, déjà sacré champion de France, était privé pour ce match de plusieurs joueurs, dont les frères Karabatic, tandis que Cesson tentait d'éviter la relégation en division inférieure.