Nikola et Luka Karabatic ne sont désormais plus engagés que sur deux fronts, et les plus motivants : celui de l'ambition sportive, avec leur club du PSG Handball et l'équipe de France, et celui de la paternité, le premier élevant avec bonheur son fils Alek, 1 an, tandis que le second vient d'accueillir une petite Deva. Vendredi 10 novembre 2017, l'affaire des paris truqués qui avait éclaté en 2012 a connu son épilogue, avec la sentence des instances sportives.
Alors que le volet judiciaire du dossier s'est soldé en février par la condamnation des deux internationaux du PSG à deux mois de prison avec sursis et 10 000 euros d'amende, la commission de discipline de la Ligue nationale de handball (LNH) a prononcé à l'encontre de Nikola Karabatic (33 ans) six matchs de suspension de "toutes compétitions nationales" dont deux sont aménageables en travaux d'intérêt général (TIG) "avec son accord", et deux matchs de suspension à l'encontre de Luka (29 ans), lequel en avait déjà purgé quatre en 2013, qui pourront aussi "être remplacés par l'accomplissement de TIG d'une durée totale de 20 heures".
Ces décisions, qui s'appliquent au Championnat de France (D1), à la Coupe de France et à la Coupe de la Ligue, "prendront effet à l'issue d'un délai d'appel de sept jours", précise la LNH dans un communiqué relayé par l'AFP. Le prochain match du PSG en D1, le 15 novembre contre Cesson-Rennes, n'est donc pas concerné.
"En découvrant la décision à la sortie de l'entraînement du Paris-SG, hier (vendredi), rapporte le quotidien L'Equipe ce samedi 11 novembre, les deux joueurs ont poussé un ouf de soulagement." Et pour cause : ils échappent à une peine qui aurait pu être plus lourde et, surtout, qui aurait pu menacer leur participation à l'Euro (12-28 janvier 2018) avec les Bleus. "Il n'y a pas eu d'acharnement", constate d'ailleurs leur agent, Bahkti Ong.
A noter que l'affaire n'est en revanche pas encore close du côté de cinq autres anciens joueurs du club de Montpellier également condamnés, Bojinovic, Gajic, Honrubia, Prost et Tej, qui ont saisi la cour de cassation.