Invitée dans Sept à huit (TF1) à répondre aux questions de Thierry Demaizière, Nolwenn Leroy a livré un témoignage bouleversant sur le mal-logement. Un sujet qui la touche d'autant plus qu'elle a bien failli être confrontée au problème dans son enfance.
Face à la caméra, la chanteuse est revenue sur sa rencontre marquante avec l'abbé Pierre : "Le moment où il a pris mes mains dans les siennes... Il avait un regard, une manière de s'adresser à l'autre qui est complètement incroyable. On se sentait seuls au monde et investis d'une mission." Une entrevue qui lui donnera encore plus l'envie de s'engager auprès des mal-logés.
Mais ce combat, elle a également souhaité le mener après avoir échappé de peu à la rue, à la suite du divorce de ses parents : "J'ai aussi eu des angoisses dans ma vie personnelle. Lorsque ma vie familiale a basculé quand j'étais bien plus jeune et qu'on a quitté la Bretagne, si ma grand-mère n'avait pas été là à ce moment-là, on aurait pu se retrouver dans une situation de mal-logement (...). On s'est clairement retrouvés dans la galère (...). Je me suis dis que du jour au lendemain, la vie pouvait basculer."
Ainsi, la membre de la troupe des Enfoirés a voulu souligner que la situation du mal-logement, qui touche 13 millions de gens en France, n'était pas forcément liée à de mauvaises prises de décision : "Parfois, c'est parce que la vie bascule."
Il n'y a plus de coups de gueule comme il y avait à l'époque
Si Nolwenn Leroy a saisi l'occasion de s'exprimer sur le sujet dans Sept à huit, elle a admis qu'il n'était pas toujours simple d'être la voix qui éveille les consciences : "Ce n'est pas facile dans le métier que je fais, d'aborder ces sujets-là (...). Parfois, je m'en veux parce que j'aimerais pouvoir prendre la parole, mais c'est difficile parce que lorsqu'on me voit arriver, on ne s'attend pas forcément à ça. Il n'y a plus de coups de gueule comme il y avait à l'époque."
La belle brune de 34 ans a donc souhaité en pousser un gros en reprochant aux candidats des primaires de ne pas aborder la question : "Ma colère, c'est d'avoir suivi de très près les primaires et de ne pas avoir entendu parler à un seul moment du mal-logement. C'est quand même dingue (...). Il faut à un moment donné que le mal-logement devienne une grande cause nationale en France. Je ne vois pas les choses autrement."
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