Futur papa heureux, Novak Djokovic aborde ce nouveau Roland-Garros avec la motivation évidente de celui qui vient de défaire Rafael Nadal à Rome, sur terre battue qui plus est. Outre la victoire finale dans le seul Grand Chelem qui manque à son palmarès, Nole n'oublie pas pour autant les victimes des inondations en ex-Yougoslavie, ni sa future paternité qui lui occupe l'esprit...
Fiancé à sa belle Jelena Ristic, Novak Djokovic aura la joie de devenir papa dans les prochains mois. Une première pour le couple, où madame est la présidente de la fondation de monsieur. "Nous sommes excités, confie le Serbe au Parisien. Il y a quelques jours on m'a posé la question : pensez-vous aux choses que vous pourriez perdre ? Et j'ai répondu : je n'ai rien à perdre, j'ai tout à gagner. C'est la chose la plus extraordinaire qu'une personne puisse vivre. Devenir un bon père et un bon mari est pour moi la priorité."
A 27 ans, l'actuel numéro 2 mondial va connaître les joies des couches, des réveils nocturnes et des biberons pour la première fois de sa vie. Heureusement, le circuit ne manque pas de joueurs-papas, qui pourront toujours lui prodiguer quelques conseils, à l'image de Roger Federer, tout récent papa de jumeaux, sa seconde paire après ses jumelles Myla et Charlene, ou encore Stanilsas Wawrinka, l'autre Suisse du circuit. "J'ai parlé avec Roger, avec Stan, explique-t-il en riant. Roger en a quatre, donc il FAUT aller lui demander des conseils. Mais chacun sa façon de gérer sa vie et je ne vais pas interférer en disant ce qui est bon ou pas." Se voit-il avec une grande famille ? "Oui. On n'a pas de jumeaux dans la famille, mais les miracles arrivent", conclue-t-il avec le sourire.
Mais si son futur rôle de père occupe tout autant son esprit que son Roland-Garros qu'il espère bien enfin remporter, lui qui n'a disputé qu'une seule finale, il n'en oublie pas les victimes des terribles inondations en Bosnie, Croatie et Serbie. A Rome, il avait demandé dans un vibrant appel à l'aide les individus et les pays à venir en aide à la région. Lui-même avait reversé son prize-money (549 000 euros) de Rome. "Mon premier rôle a été d'alerter l'opinion publique internationale, raconte-t-il au Parisien. Je me foutais pas mal d'être engagée au Tournoi de Rome ou pas. Mon peuple était en train de mourir !"
Novak Djokovic, une interview à retrouver dans Le Parisien du 24 mai 2014