Avec sa taille imposante et son charisme de magicien, Eric Antoine pourrait passer pour un homme pleinement épanoui et très confiant. Mais en réalité, il n'en est rien. Comme beaucoup, l'animateur de 46 ans cache certains de complexes. Enfant, sa phénoménale poussée de croissance le pousse à s'isoler de ses camarades et même a arrêter ses activités sportives. Dans le cadre d'un entretien accordé au magazine L'Equipe et publié le vendredi 9 décembre 2022, celui qui est juré dans La France a un incroyable talent s'est confié à coeur ouvert.
Loin de l'image confiante qu'il renvoie souvent - notamment dans les émissions qu'il anime sur M6 -, Eric Antoine a en réalité beaucoup de mal à regarder son reflet et nourrit de nombreux complexes sur son apparence physique. "À 13 ans, j'ai pris 20cm en un an et demi, passant de 1,72m à plus de 1,90m. Tout d'un coup, tu deviens plus grand que les adultes. C'est très compliqué dans le rapport à la séduction et à l'espace. Je me cognais continuellement et je cassais tout ce que je touchais, a-t-il d'abord expliqué. Mes problèmes de croissance m'ont complètement fait arrêter le sport. (...) J'ai un rapport amour-haine avec mon corps. Par moments c'est mon copain, mon outil. (...) Et d'un autre côté c'est une malédiction parce que je me sens toujours un peu hors du monde. Il n'y a pas un endroit où j'entre et où je suis à l'aise. Les vêtements sont difficiles à trouver et les chaussures aussi...", a ensuite déploré le père de Raphaël.
J'ai un rapport complexe à la nourriture
Rapidement, Eric Antoine prend beaucoup de poids et plonge dans l'obésité. "Ce qui me gêne davantage que ma taille, c'est mon poids. J'ai un rapport complexe à la nourriture, notamment au sucre. (...) Ce qui m'a beaucoup aidé c'est le jeûne intermittent. Je suis aussi devenu végétalien depuis trois ans. C'est un choix à la fois éthique, philosophique et écologique que je défends. (...) Mais si j'en avais le pouvoir, je m'enlèverai bien une dizaine de kilos. Quand t'as connu, comme moi, l'obésité morbide, que t'as fait quatre ou cinq fois le yoyo de 135 à 115 kg, tu vois vraiment la différence au quotidien dans ta fatigue, ton mental, ta manière de parler, l'envie de ne pas être regardé, de ne pas t'habiller... J'ai fait du chemin, mais ce n'est pas encore ça", a-t-il affirmé avant d'avouer ne jamais se regarder...