Ancien chef adjoint du service politique du Parisien, jusqu'à sa retraite il y a un an, Bernard Mazières, 60 ans, a été retrouvé mort le 24 décembre à son domicile. Quelques jours plus tard, le 1er janvier plus exactement, son fils Lucas, 17 ans, et l'un de ses amis âgé de 25 ans étaient mis en examen pour assassinat et écroués.
Aujourd'hui, vendredi 14 janvier, les funérailles de Bernard Mazières se sont déroulées, après avoir été jusqu'ici reportées, au sein de l'Église Saint-Sulpice à Paris. A cette occasion, François Bayrou, leader centriste récemment hospitalisé, avait fait le déplacement tout comme Marielle de Sarnez, vice-présidente du MoDem. Les hommes politiques Claude Bartolone et Jean-François Probst ont également été aperçus en ce triste jour.
Ami du défunt, le comédien Vincent Lindon était présent au sein de l'Église Saint-Sulpice. C'est avec ce dernier que Mazières dînait la veille de son assassinat. Un terrible meurtre dont le premier mobile envisagé par les forces de la police dès les premiers jours était unconflit financier entre le père et le fils avec au coeur du drame, la toxicomanie supposée de l'accusé.
Le 6 janvier dernier, des sources proches du dossier citées par l'AFP et l'avocate du jeune homme, remettaient tout en cause. Le fils aurait commandité le meurtre de son père, commis par son ami, "sans aucune contrepartie", pour le simple motif qu'il le détestait. Selon les éléments de l'enquête, le fils était présent le soir du drame, en bas de l'immeuble de son père et aurait permis au meurtrier présumé de s'introduire chez lui. "En fait, cela faisait des semaines qu'il avait ça en tête", selon la même source.
Sur France Info, Me Emmanuelle Kneuzé, l'avocate du jeune Mazières, a également confirmé que la drogue n'avait rien à voir dans cette triste affaire.
Une affaire familiale épouvantable. En raison de l'enquête judiciaire, la cérémonie religieuse de l'enterrement avait jusqu'ici été reportée. Le corps de Mazières sera enterré à Mazamet, dont François Bayrou est le maire.
Chloé Breen