C'est la triste nouvelle qui a bouleversé la F1 et l'Espagne... À 33 ans, l'ex-pilote d'essai Maria de Villota est morte dans son sommeil vendredi dernier, dans sa chambre d'hôtel à Séville. Un décès lié au terrible accident qui lui avait coûté un oeil l'an passé lors d'une séance d'essais privés au volant d'une Formule 1 de l'écurie Marussia. Et quelques jours plus tard, ce symbole de courage vient d'avoir droit à d'émouvantes funérailles à Madrid, où sa famille, ses proches et des personnalités du sport sont venues lui dire adieu.
"Je n'avais jamais vu des funérailles aussi bondées." Comme l'un des trois prêtres l'a raconté au site ABC.es, ce sont des centaines de personnes qui se sont déplacées jusqu'à l'église Los Dominicos pour dire au revoir à Maria de Villota. Car la mort tragique de cette championne admirée de tous a provoqué un véritable émoi en Espagne, et de nombreux anonymes se sont ainsi mêlés aux proches de l'ex-pilote F1. Vers 18h30, sont arrivés les premiers, Emilio (ex-pilote automobile) et Isabel, ses parents, très dignes dans le chagrin, avec leurs enfants. Un peu moins d'une heure plus tard, c'est le veuf Rodrigo García Milan - il avait épousé la pilote en juillet dernier -, ému mais lui aussi extrêmement digne, qui a fait son entrée au côté de sa maman.
Vers 20h, la cérémonie a ensuite débuté en présence de nombreuses personnalités du monde automobile, comme les pilotes Carlos Sáinz, Ángel Nieto, Carmen Jordá, Jaime Alguersuari ou encore le nageur David Meca. Le Catalan a tenu à saluer l'"exemple de lutte et d'espoir qu'elle (nous) laisse, comme elle l'a toujours fait, avec son grand sourire." Curieusement vêtue d'une tenue Bordeaux, Ana Botella, maire de Madrid, a elle aussi rendu un hommage appuyé à Maria de Villota, un "exemple de courage". Dans une grande émotion, la cérémonie s'est conclue par une superbe ovation de deux minutes pour la pilote, incinérée quelques jours plus tôt en toute intimité à Séville, avant que ses parents n'embrassent les proches présents dans l'église. Avec dignité et courage, comme Maria de Villota avait vécu depuis son accident...