Huit ans après La Femme chocolat, son deuxième album qui l'a classée parmi les artistes incontournables de la scène française, Olivia Ruiz a fait son grand retour fin 2012 avec Le Calme et la Tempête, devenu disque d'or en un mois à peine, accompagné d'une tournée, donnée à guichets fermés. En bref, l'année 2013 sera décidément Ruiz. Mais la jolie chanteuse de 33 ans le confie : renouer avec le succès et surtout accoucher d'un quatrième opus n'a pas été la chose la plus aisée au monde. Et ses relations mouvementées avec sa maison de disques n'y sont pas étrangères.
"J'ai fait un album sans directeur artistique car j'ai beaucoup de mal à créer un lien avec ma maison de disques. Christophe Lameignère [le directeur général de Polydor, NDLR] n'a pas ramené qu'une personne dans son équipe mais plusieurs, et j'ai beaucoup souffert de ne pas sentir un regard bienveillant, du manque de confiance qu'on avait en moi", livre Olivia Ruiz au magazine Platine.
Car si lorsqu'elle est en tournée promotionnelle, la belle brune originaire de Carcassonne aime endosser le rôle de "patronne", quand il s'agit du processus de création, l'interprète de La Femme chocolat aime aussi mener la barque... à condition d'avoir carte blanche. "Je ne me suis jamais sentie soutenue, jamais un coup de fil, jamais rien. Finalement, si j'ai écrit et composé ce disque toute seule, c'est aussi parce que ma direction artistique considérait que je n'étais pas capable d'y arriver et n'a cessé de me conseiller de travailler avec des auteurs et des compositeurs, poursuit la chanteuse. Aujourd'hui, je suis contente de lui dire 'Tu vois mon grand, j'en ai vendu 100 000 et mes concerts sont complets... Maintenant, tu vas m'expliquer pourquoi mes chansons n'étaient pas assez bien selon toi, au point que tu aies absolument voulu que je travaille avec quelqu'un'. Résultat : je n'ai jamais eu un succès aussi rapide, en termes de critique comme de public."
Pour ce quatrième rendez-vous musical, le public a en effet répondu présent pour le plus grand bonheur d'Olivia Ruiz, qui, entre deux albums, s'est également essayée au cinéma... avec plus ou moins de succès. Seuls 147 714 spectateurs ont fait le déplacement en janvier 2012 pour assister aux débuts de la chanteuse dans Un jour mon père viendra avec Gérard Jugnot et François Berléand.
Si elle n'y renonce pas totalement, l'ex-compagne de Mathias Malzieu, leader du groupe Dionysos, va mettre de côté les grans écrans pendant quelque temps, au profit de nombreux autres projets : "Je suis très occupée, assure la chanteuse. Je prépare notamment un opéra avec Jean-Claude Galotta à la chorégraphie et Marc Minkowski aux arrangements. On reprend L'Amour sorcier de Manuel de Falla à la Scène nationale de Grenoble en octobre, et son sera à l'Opéra-Comique à Paris en mars 2013."
Et côté vie privée ? RAS pour le moment. "Toujours célibataire", Olivia Ruiz confie néanmoins que le désir de maternité se fait de plus en plus fort. La chanteuse a d'ailleurs écrit une chanson à ce sujet, mais discrète et réservée, la belle trentenaire a préféré ne pas la mettre sur son album. "Peut-être parce qu'elle en disait trop sur moi. A mon goût", s'explique-t-elle. En attendant de materner un petit bout de chou, c'est de son frère, apprenti-rappeur exilé au Brésil, dont l'artiste prend soin : "Il a quasiment assez de chansons pour faire un album et j'essaie de le convaincre d'aller jusqu'au bout." A quand la venue d'un deuxième Ruiz sous les projecteurs ?
Retrouvez l'intégralité de l'interview d'Olivia Ruiz dans la revue bimestrielle Platine, actuellement en kiosque.