Il est, à seulement 30 ans, le directeur artistique de la maison Balmain et son succès a fait de lui une figure incontournable de la mode. Mais, avant d'en arriver là, Olivier Rousteing est passé par une jeunesse faite de hauts et de bas...
Olivier Rousteing a certes été élevé dans un milieu aisé, à Bordeaux, après son adoption alors qu'il n'avait qu'un an et demi, il n'empêche que dès le jour où il a décidé de prendre son envol, à l'âge de 16 ans, les difficultés n'ont pas tardé à arriver. "Mon père s'opposait à cette décision, ma mère la soutenait. Mes parents voulaient que je sois avocat en droit international. Au final, j'ai choisi l'international, mais pas en droit", a-t-il confié avec humour au magazine Numéro (édition décembre 2015/janvier 2016)
Si les débuts à Paris sont plutôt faciles en raison du coup de pouce financier de ses parents ainsi que de la présence de membres de sa famille dans la capitale, c'est la suite du périple qui va s'avérer plus compliquée. "Pour moi, le plus gros choc a été mon déménagement en Italie. Mes parents ont cessé de subvenir à mes besoins. Donc, pour vivre, j'ai dû faire des stages et danser dans des clubs...", confie Olivier Rousteing.
Le créateur précise qu'il était toutefois habillé et que "ce n'était pas non plus Le Dépôt [un club gay parisien plutôt réputé pour son côté sexe, NDLR]" Il se souvient : "Je grimpais sur un podium, je dansais et, de temps à autre, quelqu'un venait éteindre sa cigarette sur ma cuisse", confesse-t-il. Et tout ça en étant employé chez Roberto Cavalli !
Qu'à cela ne tienne, Olivier Rousteing n'a aucun regret. Quand il regarde dans le rétroviseur, il sait qu'il a vécu plus de belles choses que de mauvaises. "À l'école primaire, j'avais mon petit succès... Au collège, j'étais haï de tous. Mais au lycée, j'étais un leader", se souvient-il. La période du collège a été difficile à vivre, car il était alors déjà très porté sur la mode et aimait prendre soin de lui, ce qui le rendait différent des autres. Ce qui l'amuse, en y repensant, c'est qu'aujourd'hui il reçoit des messages d'anciens camarades sur Instagram !
Finalement, Olivier Rousteing, qui confie avoir pris conscience de son attirance pour les garçons à 15 ans, n'est triste que d'une chose... "Je n'ai jamais été amoureux", affirme-t-il. Souhaitons-lui que l'année à venir mette fin à ce supplice.
Thomas Montet
L'interview d'Olivier Rousteing est à lire dans Numéro, actuellement en kiosque.