La semaine dernière, une bande-annonce spectaculaire de Halo 4 provoquait des remous sur le web avec la présence de David Fincher comme producteur. Moins classe, Guy Ritchie (Sherlock Holmes) opère la même digression avec plus d'explosions et moins de paroles dans une publicité pour Call of Duty : Black Ops II où il retrouve son cher Robert Downey Jr. mais aussi Omar Sy en invité surprise.
Avec David S. Goyer (The Dark Knight) au scénario, Trent Reznor (The Social Network, Millénium : Les hommes qui n'aimaient pas les femmes) à la musique et Sam Worthington (Avatar, Terminator Renaissance) du côté des voix, Call of Duty : Black Ops II se place clairement dans la série des jeux vidéo qui courent après les dimensions hollywoodiennes. C'est donc avec un oeil de cinévore que le spectateur averti découvre un décor post-apocalyptique qui ressemble au New York à moitié détruit dans Avengers. Avec une suite de mouvements numériques chers au réalisateur, la caméra relie une dizaine de héros normaux qui prennent part au combat urbain sur la mode du "tel est pris qui croyait prendre". L'occasion de découvrir notre Omar Sy national entre deux robots sur le toit d'un immeuble, surpris dans sa petite combine par un Iron Man débarrassé de sa combinaison. Monté sur Back in Black de ACDC, le cocktail est absurde et innocent.
Cette apparition croustillante dans une publicité inutile confirme que le césarisé Omar Sy débute avec assurance sa carrière américaine. Entré aux écuries Harvey Weinstein, qui supporte la nomination du film Intouchables aux Oscars comme meilleur film étranger, la superstar française a emménagé à Los Angeles depuis quelques mois pour parfaire son anglais, avec une possible place dans le paysage hollywoodien. Attendu dans De l'autre côté du périph en décembre puis L'Écume des jours de Michel Gondry, l'acteur de 34 ans marche donc fièrement dans les pas de Jean Dujardin, le dernier poulain des Weinstein, oscarisé en février dernier.