Ophélie Winter porte fièrement son nom de famille, Winter, hérité de son père lui-même artiste, David Alexandre Winter. Une figure paternelle pas toujours exemplaire, comme elle l'a déploré au cours d'une interview avec Laurent Ruquier dans On est en direct (France 2) le samedi 29 mai 2021.
Lorsque son père est parti du domicile familial pour les États-Unis, la chanteuse "n'avait même pas un an".Une histoire familiale compliquée qu'elle détaille dans son nouveau livre, Résilience (ed. HarperCollins). "J'étais un bébé pour rattraper leur couple. Elle m'a faite pour le retenir, mais ça n'a pas marché. Je suis un échec, je suis un bébé échec", déplore Ophélie Winter. Aujourd'hui, elle ne peut que constater les points communs avec son père : "Il me ressemble énormément. Quand je le vois chanter, j'ai l'impression de me voir", explique-t-elle.
Une fois ce père parti pour de bon aux États-Unis, la mère d'Ophélie Winter a essayé de dissimuler le fait qu'il avait refait sa vie. De son côté, David Alexandre Winter est un grand traumatisé de la vie familiale, sur fond de guerre. "Je l'explique dans le livre, mon père a fait sept familles pendant les camps de concentration, quand mes grands-parents ont fait les camps de concentration. Mon grand-père est parti dans les camps. Ma grand-mère a placé mon père dans une famille catholique, en Hollande quand les nazis sont arrivés, en disant à la famille catholique : 'Plus les nazis avancent, plus il faut placer mon enfant vers la France.' Donc il a fait sept familles comme ça. Au bout de la huitième, dans sa vie d'adulte, c'était un père fabuleux. Il a deux enfants. Il s'est super bien occupé d'eux. C'était un peu intriguant pour moi", se souvient l'interprète de Dieu m'a donné la foi.
Dans son livre, Ophélie Winter raconte des anecdotes souvent blessantes sur son père. Lorsqu'elle était en couple avec Prince, l'artiste a essayé d'obtenir son visa américain et éventuellement de retrouver son papa expatrié aux États-Unis. Ce dernier a malheureusement refusé de l'aider : "Il m'a fait croire pendant un mois - dans un hôtel très cher de Miami -, attendre cette Green Card, et à la dernière seconde, à la signature du papier, il m'a appelée et m'a dit : 'Tu es un obstacle à ma vie si tu fais ça'. Je n'ai même pas cherché à comprendre. C'est une phrase qui m'a pétrifiée. Comment je peux être un obstacle à sa vie alors que c'est un rapprochement familial ? Du coup je suis partie, j'étais vraiment écoeurée", déplore-t-elle.