C'est un coup dur pour Pauline. La participante à Koh-Lanta, Le Totem maudit a été éliminée lors d'une épreuve puisqu'elle a fini dernière. La jeune femme passionnée de sport automobile qui a aussi été Miss s'est confiée à Purepeople.com. Son aventure en tant que naufragée, sa famille, les concours de Miss et même son compagnon de longue date... elle se confie comme jamais.
Comment avez-vous vécu votre élimination ?
On s'attend tous à des épreuves éliminatoires. Mais je ne pensais pas que ça viendrait à ce moment, juste après la réunification. J'ai été très surprise de mon départ. Parce que je n'étais jamais arrivée dernière dans une épreuve, j'étais plutôt au milieu. J'ai un peu décroché physiquement parce que ça faisait trois jours que j'étais un petit peu malade à cause du mauvais climat des Philippines. Je pense que physiquement, j'étais arrivée au bout.
Que s'est-il passé durant l'épreuve ?
Quand l'épreuve commence, je fais partie des premières à rapporter un palet. J'avais la technique tout de suite. Mais au fur et à mesure que les minutes passent, je décroche complètement. On était en plein soleil, j'étais déjà un peu dans les vapes. Donc j'adopte une autre technique, en jetant mon grappin en revers ce qui était un peu n'importe quoi. Je ne sais pas pour quelle raison j'ai fait ça. Et c'est à ce moment-là qu'on m'a perdue.
L'émotion prend le dessus, sur vous comme vos camarades... Que se passe-t-il dans votre tête à ce moment-là ?
J'ai eu du mal à y croire. C'était tellement soudain. Et puis ensuite je vois les autres pleurer. Ça me fait de la peine, mais en même temps ça me rassure. Je vois la sincérité dans les yeux de mes coéquipiers et je me dis que tout ce qu'on a vécu depuis le début était vrai. J'ai ressenti la même chose qu'eux, c'est un échange, un réel moment d'émotion. Et j'espère qu'ils iront loin pour me représenter.
Comment avez-vous survécu avec votre bracelet maudit ?
Koh-Lanta c'est aussi beaucoup de social. Malheureusement, on ne peut pas aller contre les affinités. Dans un groupe, il y a des personnalités qui plaisent ou non. Moi j'ai créé de très fortes affinités avec mes camarades. Ils ont toujours pensé à me protéger de ce bracelet maudit. Ils m'ont aidée, ont tout fait pour que j'aille le plus loin possible. Et je n'oublierai jamais, c'est une preuve de leur amitié.
Maxime semble être le plus en danger chez les ex-rouges, pourquoi d'après vous ?
Ce qui est paradoxal avec Maxime, c'est qu'il est à la fois hyper naturel et cool. Mais dans le jeu, la moindre réflexion, le moindre trait de caractère un peu particulier devient vite insupportable. Il ne calculait pas ses paroles ni ses gestes. Et dans ces conditions, tout devient un prétexte pour faire monter les nerfs aux autres. C'est vrai qu'il a tout de suite eu le rôle de celui qui était sur la sellette chez les rouges.
Avez-vous eu le fin mot de l'histoire du bol de manioc retrouvé vide ?
Jamais ! Nous n'avons jamais su qui avait volé le manioc. J'ai tout de suite pensé à lui, je l'ai regardé avec des yeux... Il a dû se dire : "Ohlala, mais qu'est-ce qui va m'arriver ?" Et j'ai tout de suite vu qu'il n'y était absolument pour rien. Je n'allais pas l'incriminer pour ça alors que l'on n'avait pas de preuve. On avait les nerfs à vifs rapidement.
"Elle ne sert à rien", "c'est une peste"... Qu'avez-vous à répondre à ces critiques d'internautes ?
Je pense que comme ça ne représente pas la majorité des commentaires, je m'en fiche. Ca ne me fait ni chaud ni froid. J'ai l'habitude d'être critiquée par rapport aux performances de mon frère et moi. On va dire que je suis habituée. Et puis, comme c'est complètement injustifié et infondé, ça me conforte dans ma réflexion de ne pas y prêter attention. Les critiques constructives je les prends volontiers parce que ça me fait grandir et progresser. Par contre, ces commentaires me passent au-dessus de la tête.
Il est dit aussi que vous vous cachez derrière Ambre et Louana... Qu'en pensez-vous ?
J'avais un bracelet maudit. Donc forcément j'évitais au maximum de me mettre certaines personnes à dos. Après, tout ce qui se passe en trois jours d'aventure ne peut pas être résumé en deux heures d'épisode. Il y a beaucoup de discussions qui se passent hors antenne. J'ai toujours eu mon rôle et ma place dans le groupe.
Qu'est-ce qui a été le plus dur pour vous sur le camp ?
Entre la faim et l'humidité, le mauvais temps, je ne saurais pas choisir. Sur Koh-Lanta, on n'a pas d'autre choix que de subir la faim. Mais je pense que si on avait eu un meilleur climat, on aurait mieux vécu la faim. Ce qui est bizarre aussi, c'est que les proches, on n'y pense pas particulièrement. On est tellement obnubilés par la nourriture, on en parle toute la journée, que le peu de fois où on nous pose des questions sur notre famille ou qu'il y a des récompenses en lien avec, ça nous saute aux yeux. Et on se dit : "Mais en fait je n'ai pas pensé à eux depuis le début alors qu'eux n'ont pas de nouvelles de moi..." Et ça nous fait culpabiliser.
Quel a été votre premier geste au retour ?
Je suis rentrée vers le mois de décembre. C'était le début des fêtes de Noël. Donc c'était une orgie de bouffe, les chocolats à gogo. J'ai beaucoup mangé et ça m'a fait du bien, et à l'esprit et au corps. Parce que j'avais besoin de reprendre quelques kilos.
Vous dites que vous avez dû mettre votre carrière dans le sport automobile de côté pour vous concentrer sur celle de votre frère. Pourquoi ça ?
C'est un sport qui coûte excessivement cher. Nous ne sommes pas malheureux avec mon frère, mais il a fallu faire un choix. Mon père ne pouvait pas assumer de payer des saisons de sport auto à mon frère et à moi. J'arrivais à l'âge de choisir une filière pour les études et j'avais moins de talent que mon frère. Il faut le dire, il ne faut pas avoir peur. C'était juste logique, même pour moi. Ça ne s'est pas imposé comme un réel sacrifice. Je n'aurais très certainement pas pu faire grand-chose. Et quand on voit ce que réalise aujourd'hui mon frère, on se dit que l'on a bien fait de faire ce choix.
Vous avez été Miss, comment cela vous est venu ?
Ce n'est pas venu de moi-même mais de ma mère. Elle m'a dit : "Tu ne fais plus de karting, tu peux enfin faire des choses féminines qui me feront plaisir à voir ! Ce serait cool que tu fasses une petite élection. Tente ta chance. Et puis, il y a pire que de passer la soirée maquillée et habillée par des professionnels. Tu vas t'amuser, essaye et profite !" Il faut savoir qu'elle adore aller voir mon frère sur les courses mais ce n'est pas encore considéré comme un sport très féminin, ça ne plaît pas à la majorité des femmes. Je me suis dit pourquoi pas.
Sur les réseaux sociaux, vous aviez partagé un avant/après (63kg à 54kg), que s'est-il passé ?
A l'époque où je faisais du karting, à 14/15 ans, ce n'était pas trop la mode de prendre soin de soi, de faire du sport, de faire attention à son alimentation. Ce n'était pas hyper démocratisé. Et au moment où je me suis arrêtée, il fallait que je me trouve une activité. Parce que ça me prenait la quasi totalité de mon temps et je me suis retrouvée du jour au lendemain à avoir du temps à ne plus savoir quoi en faire. J'étais un petit peu paumée. Tout ça a commencé à émerger un peu sur les réseaux sociaux. Je m'y suis intéressée, j'en ai fait l'expérience sur mon propre corps. Tout ce que j'ai appris, je l'ai mis en place. Ca m'a bien occupée et c'est devenu une deuxième passion.
Beaucoup sont tombés sous votre charme... et veulent savoir si vous êtes un coeur à prendre ?
Je suis en couple depuis très longtemps ! C'est assez rare pour une personne de mon âge, ça fait huit ans que je suis en couple avec Nolan Mantione, un ex-champion de France de karting. Finalement, je n'aurais pas fait carrière dans le sport mais j'y ai trouvé l'amour de ma vie.
Quels sont vos projets ?
Comme Koh-Lanta nous donne pas mal de visibilité, et c'est une chance, j'aimerais en profiter pour faire découvrir à la France ma passion pour le sport automobile. J'aimerais bien ouvrir une chaîne YouTube et y partager des vidéos sur le sujet, et partager aussi un peu de la carrière de mon frère et de notre quotidien à tous les deux. Après, si on m'appelle pour un All Stars, je reviens sans hésiter !
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