Jusqu'alors portée disparue, la tenniswoman Peng Shuai a créé la surprise ce dimanche 21 novembre 2021 en faisant son apparition à Pékin. Présente à l'occasion d'un tournoi de tennis, la sportive d'origine chinoise a fait sa première sortie publique depuis ses récentes accusations d'abus sexuels faites à l'encontre de l'ancien responsable du Parti communiste, Zhang Gaoli. Sur le réseau social Weibo (un réseau social similaire à Twitter), le gouvernement chinois a partagé des photos de la sportive durant le tournoi du Fila Kids Junior Tennis Challenger Finals.
Pourtant, sa présence à Pékin soulève encore de nombreuses interrogations. Car après avoir accusé, le 2 novembre dernier, le ministre sur Weibo, Peng Shuai s'était totalement volatilisée. Sans compter que ses allégations ont rapidement été supprimées par la plateforme. De là, un véritable mouvement s'est lancé sur la Toile, via le hashtag #WhereisPengShuai (#OùestPengShuai), afin de retrouver la jeune femme saine et sauve.
L'ONU et le Royaume-Uni ont d'ailleurs demandé à voir des éléments prouvant que Peng Shuai est hors de danger. Un intérêt également partagé par la France qui a exigé ce dimanche à ce que la gagnante de Roland-Garros puisse "parler" librement sur cette affaire.
Le 17 novembre dernier, la CGTN, une chaîne d'État chinoise, avait diffusé sur Twitter un message qui aurait été écrit par Peng Shuai. Dans cette annonce, on a pu découvrir que cette dernière déclarait que les allégations d'agression sexuelle étaient "fausses" et qu'elle se portait bien. "Je ne suis ni disparue ni en danger. J'étais juste au repos chez moi, tout va bien. Merci encore d'avoir pris de mes nouvelles", pouvait-on découvrir.
Un récit qui n'avait pas convaincu grand monde, et encore moins, Steve Simon, patron de la WTA. "Le communiqué publié aujourd'hui par les médias officiels chinois concernant Peng Shuai ne fait qu'augmenter mon inquiétude quant à sa sécurité et sa localisation", avait-il précisé dans l'introduction d'un communiqué publié sur le site officiel de la WTA.