Avant de mourir, Philip Seymour Hoffman avait vécu des heures noires, mêlant conséquences d'une rupture amoureuse, solitude et usage intensif de drogues en tout genre. Un tableau sombre, loin de celui que s'obstinait à afficher son ami proche, David Katz. C'est lui qui avait donné l'alerte dimanche matin, après s'être rendu à l'appartement de l'acteur américain à West Village, alors que son ami ne répondait pas à ses appels.
Philip Seymour Hoffman est mort d'une overdose, selon les premiers éléments de l'enquête et l'aiguille retrouvée plantée dans son bras. Alors que l'enquête se poursuit avec les analyses du médecin légiste à New York, retraçons les derniers jours de l'acteur américain, alors plongé dans une profonde dépression dont l'issue semblait presque – et encore plus aujourd'hui – inéluctable.
Avec la mort de Philip Seymour Hoffman, les médias ont appris que l'acteur de Truman Capote et The Master s'était récemment séparé de sa compagne, Mimi O'Donnell, avec qui il a eu trois enfants de 10, 7 et 5 ans. Cette dernière avait décidé de le quitter parce qu'il enchaînait shoots et rails d'héroïne dans la maison familiale. "C'est connu qu'il luttait pour rester sobre, et sa compagne Mimi O'Donnell lui avait apporté son soutien. Elle lui a dit qu'il avait besoin de temps et de rester éloigné des enfants et revenir clean", rapporte une source au New York Post. Au printemps dernier pourtant, Philip Seymour Hoffman entrait en cure de désintoxication pour tenter (en vain, de toute évidence) de lutter contre ses addictions. Des démons revenus, une vingtaine d'années après son premier combat contre des problèmes de drogue et d'alcool, dont il était sorti vainqueur.
C'est donc un homme seul qui a dû affronter ses propres failles. Enfermé dans un cercle vicieux dont il ne trouvait pas la sortie, Philip Seymour Hoffman a payé le prix fort, laissant Hollywood et le cinéma américain dans le deuil. "Je l'ai vu la semaine dernière, il était sain et n'avait pas bu, il était lui-même", clame son ami scénariste, David Katz. Contrairement aux affirmations de nombreux médias américains selon lesquelles, ces derniers temps, Philip Seymour Hoffman avait enchaîné les moments de bad trip. "Je pensais vraiment que ce chapitre était clos", avoue la mort dans l'âme, David Katz, au New York Times.
"Je sais que je vais mourir"
Le 30 janvier à Atlanta, on a vu un Philip Seymour Hoffman dans un état second tituber dans un bar de la ville, enchaînant les verres et les allers et venues aux toilettes. D'autres clichés le montrent mal en point dans un avion le ramenant à New York. Quelques heures avant sa mort, des vidéos de caméra-surveillances le montrent retirant d'importantes sommes d'argent à un distributeur. Le comédien était "en sueur", discutant avec deux hommes portant des sacs selon des témoins cités par la Fox. La nuit précédente, il dînait dans un restaurant où il avait ses habitudes (Automatic Slims) avec deux hommes. "Il semblait bien", se souvient le gérant du bar, affirmant que l'acteur n'avait pas bu, contrairement à un de ses amis qui avait commandé une bière.
Au petit jeu du "qui dit vrai", TMZ va plus loin. Tout aurait commencé en décembre 2013, selon une source rapportée par le célèbre tabloïd américain. Philip Seymour Hoffman aurait alors confié à des amis proches qu'il se piquait à nouveau sans pouvoir lutter. Six semaines avant sa mort, l'acteur était "débraillé et sale" selon une source, qui a demandé à l'intéressé jusqu'à quel point son problème était grave. "Si je ne m'arrête pas, je sais que je vais mourir", lui aurait alors déclaré Philip Seymour Hoffman.